Halle aux Grains
> 3 mars
La magie du chiffre 2
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photographie par Constanze Zacharias
La venue de Christian Zacharias à la Halle aux Grains est toujours un événement. Ce soir son programme dévolu aux première et seconde écoles de Vienne, aussi pertinent qu’inédit, s’articulait autour du chiffre 2.
Ainsi, peut-être pour dérouter malicieusement son auditoire, c’est la symphonie de chambre n°2 d’Arnold Schœnberg qui ouvrait les hostilités.
Cette œuvre en deux mouvements, Adagio et Con fuoco, esquissée en 1906 mais reprise et terminée en 1939, regarde de nouveau vers une tonalité assumée et expose des atmosphères lugubre et grotesque créant un climat d’angoisse prégnante.
Christian Zacharias sait en dégager toute la mystérieuse aura post-romantique et obtient de son orchestre d’un soir l’irrésistible virtuosité que requiert l’interprétation de cette page.
Christian Zacharias s’assoit bientôt devant son piano et donne une lecture tour à tour rêveuse et nerveuse du concerto pour piano n°2 de Ludwig van Beethoven. Alangui puis bondissant, presque plus mozartien que beethovénien il extraie de cette page toute la sève séminale qui éclaire la partition. Son orchestre, attentif et appliqué, lui donne une réplique passionnée.
Ce grand pianiste comble encore son public par une sonate de Domenico Scarlatti donnée en bis.
Enfin, la symphonie n°2 de Franz Schubert clôt le chapitre. Rythmée, joyeuse, presque trop effrénée, elle resplendit ici d’une grâce juvénile qui emporte tout sur son passage, notre enthousiasme compris.
Jean-Félix Marquette
Ainsi, peut-être pour dérouter malicieusement son auditoire, c’est la symphonie de chambre n°2 d’Arnold Schœnberg qui ouvrait les hostilités.
Cette œuvre en deux mouvements, Adagio et Con fuoco, esquissée en 1906 mais reprise et terminée en 1939, regarde de nouveau vers une tonalité assumée et expose des atmosphères lugubre et grotesque créant un climat d’angoisse prégnante.
Christian Zacharias sait en dégager toute la mystérieuse aura post-romantique et obtient de son orchestre d’un soir l’irrésistible virtuosité que requiert l’interprétation de cette page.
Christian Zacharias s’assoit bientôt devant son piano et donne une lecture tour à tour rêveuse et nerveuse du concerto pour piano n°2 de Ludwig van Beethoven. Alangui puis bondissant, presque plus mozartien que beethovénien il extraie de cette page toute la sève séminale qui éclaire la partition. Son orchestre, attentif et appliqué, lui donne une réplique passionnée.
Ce grand pianiste comble encore son public par une sonate de Domenico Scarlatti donnée en bis.
Enfin, la symphonie n°2 de Franz Schubert clôt le chapitre. Rythmée, joyeuse, presque trop effrénée, elle resplendit ici d’une grâce juvénile qui emporte tout sur son passage, notre enthousiasme compris.
Jean-Félix Marquette
Publié le 14/03/2023 à 21:28, mis à jour le 25/09/2023 à 19:23.