Margarita Höhenrieder
Joue Chopin
Concerto n°1 en ré mineur avec l’orchestre La Scintilla dirigé par Riccardo Minasi. CD Solo Musica.
Pas très connue en France, la pianiste allemande donne ici une interprétation lumineuse du concerto de Chopin. Elle choisit de jouer sur un piano Pleyel, dont Chopin disait que c’était le nec plus ultra et qu’il préférait aux pianos Erard, en pleine expansion eux aussi. Elle a choisi de jouer sur un piano Pleyel fabriqué à Paris en 1855. Toujours en quête d’authenticité, elle choisit d’enregistrer les mazurkas dans un salon aménagé au milieu du XIXe siècle plutôt que dans un environnement contemporain et technique. L’orchestre joue également sur des instruments d’époque de manière à recréer les sonorités du temps de Chopin. On est habitué à cette démarche pour la musique baroque, mais c’est moins courant pour celle du XIXe siècle, en tous cas pour les enregistrements, tandis que certains concerts sont organisés in situ dans des maisons privées sur des instruments d’époque.
Le résultat est très convaincant, voire émouvant et on s’imagine chez Georges Sand à Nohant ou dans une salle parisienne du temps. La délicatesse du toucher de la pianiste per met de retrouver des nuances que de nombreux pianistes, excellents pourtant, ont escamotées. On peut voir là l’influence de son maître et ami Alfred Brendel.
Le tout jeune Chopin qui compose le concerto est influencé par l’art lyrique, ainsi Bellini ou Rossini, et est sensible au modèle de la romance qui conclut d’ailleurs le rondo final . Il est fasciné par l’opéra et transfère au piano des effets du Belcanto.
Dans les Mazurkas, il met son amour de la Pologne, s’inspire de ses traditions musicales, mais sans pour autant composer de la musique folklorique. C’est une évocation poétique . La pianiste recrée cette atmosphère particulière avec beaucoup de finesse. Une très belle heure de musique.
Danielle Anex-Cabanis
Pas très connue en France, la pianiste allemande donne ici une interprétation lumineuse du concerto de Chopin. Elle choisit de jouer sur un piano Pleyel, dont Chopin disait que c’était le nec plus ultra et qu’il préférait aux pianos Erard, en pleine expansion eux aussi. Elle a choisi de jouer sur un piano Pleyel fabriqué à Paris en 1855. Toujours en quête d’authenticité, elle choisit d’enregistrer les mazurkas dans un salon aménagé au milieu du XIXe siècle plutôt que dans un environnement contemporain et technique. L’orchestre joue également sur des instruments d’époque de manière à recréer les sonorités du temps de Chopin. On est habitué à cette démarche pour la musique baroque, mais c’est moins courant pour celle du XIXe siècle, en tous cas pour les enregistrements, tandis que certains concerts sont organisés in situ dans des maisons privées sur des instruments d’époque.
Le résultat est très convaincant, voire émouvant et on s’imagine chez Georges Sand à Nohant ou dans une salle parisienne du temps. La délicatesse du toucher de la pianiste per met de retrouver des nuances que de nombreux pianistes, excellents pourtant, ont escamotées. On peut voir là l’influence de son maître et ami Alfred Brendel.
Le tout jeune Chopin qui compose le concerto est influencé par l’art lyrique, ainsi Bellini ou Rossini, et est sensible au modèle de la romance qui conclut d’ailleurs le rondo final . Il est fasciné par l’opéra et transfère au piano des effets du Belcanto.
Dans les Mazurkas, il met son amour de la Pologne, s’inspire de ses traditions musicales, mais sans pour autant composer de la musique folklorique. C’est une évocation poétique . La pianiste recrée cette atmosphère particulière avec beaucoup de finesse. Une très belle heure de musique.
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 06/02/2023 à 19:48.