Alexandra Lescure
Extase baroque
Scarlatti, Royer. CD Calliope.
1685 est une année féconde où naissent Bach, Haendel et Scarlatti. Trois compositeurs avec des personnalités et des parcours très différents. Royer naît un peu plus tard (1703) mais il n’en est pas moins un compositeur majeur du clavecin au XVIIIe siècle.
Le programme réunit Scarlatti et Royer, deux figures majeures du répertoire dédié au clavecin.
Depuis Marcelle Meyer nombre de pianistes se sont emparés de la musique de Scarlatti brillamment (Alexandre Tharaud, Racha Arodaky… ). Par contre, Royer demeure encore la chasse gardée des clavecinistes, nous avons dans ce disque les premiers enregistrements de ses pièces au piano.
Alexandra Lescure nous fait voyager au fil de ces pages et nous convainc totalement. Toucher délicat (sonate en la mineur K. 409 Scarlatti), couleurs chatoyantes (La Vertigo, Royer) mais surtout une compréhension de cette musique dans sa rhétorique se hissant parmi les versions les plus recommandables. Les deux compositeurs sont interprétés avec beaucoup de classe, ici point de Scarlatti réduit à une virtuosité de façade, langage, structure musicale, tout est pensé de façon a montrer la profondeur de cette musique.
Autant je reste dubitatif sur les suites de Couperin jouées au piano, (une musique tellement faite pour le clavecin) mais Royer sous les doigts d’Alexandra Lescure remporte totalement les suffrages dans un univers captivant où notre interprète rend à cette musique une humanité qui nous touche.
Un disque assurément à posséder dans sa discothèque avec une très belle prise de son où encore une fois, le répertoire baroque sur instrument moderne peut être joué sans être dénaturé.
Michel Pertile
1685 est une année féconde où naissent Bach, Haendel et Scarlatti. Trois compositeurs avec des personnalités et des parcours très différents. Royer naît un peu plus tard (1703) mais il n’en est pas moins un compositeur majeur du clavecin au XVIIIe siècle.
Le programme réunit Scarlatti et Royer, deux figures majeures du répertoire dédié au clavecin.
Depuis Marcelle Meyer nombre de pianistes se sont emparés de la musique de Scarlatti brillamment (Alexandre Tharaud, Racha Arodaky… ). Par contre, Royer demeure encore la chasse gardée des clavecinistes, nous avons dans ce disque les premiers enregistrements de ses pièces au piano.
Alexandra Lescure nous fait voyager au fil de ces pages et nous convainc totalement. Toucher délicat (sonate en la mineur K. 409 Scarlatti), couleurs chatoyantes (La Vertigo, Royer) mais surtout une compréhension de cette musique dans sa rhétorique se hissant parmi les versions les plus recommandables. Les deux compositeurs sont interprétés avec beaucoup de classe, ici point de Scarlatti réduit à une virtuosité de façade, langage, structure musicale, tout est pensé de façon a montrer la profondeur de cette musique.
Autant je reste dubitatif sur les suites de Couperin jouées au piano, (une musique tellement faite pour le clavecin) mais Royer sous les doigts d’Alexandra Lescure remporte totalement les suffrages dans un univers captivant où notre interprète rend à cette musique une humanité qui nous touche.
Un disque assurément à posséder dans sa discothèque avec une très belle prise de son où encore une fois, le répertoire baroque sur instrument moderne peut être joué sans être dénaturé.
Michel Pertile
Publié le 24/01/2023 à 07:26.