Das Lied von Der Erde
Stéphane Degout, Kévin Amiel, Maxime Pascal
Gustav Mahler. B records.
Sur le marché discographique, on répertorie plus d’une centaine de versions du chef-d’œuvre de Mahler. Le disque de Klemperer avec les légendaires Christa Ludwig et Fritz Wunderlich tient le haut du pavé et n’est pas encore prêt à être détrôné par d’autres.
Néanmoins on ne peut que saluer la démarche d’avoir enregistré la version écrite par Arnold Schönberg pour orchestre de chambre, rarement donnée. L’écriture orchestrale se pare de couleurs diaphanes et tire la quintessence de cette musique. On redécouvre toute la science d’écriture de Mahler sans être dénaturée, par un Schönberg humble.
Sous la direction de Maxime Pascal, le parti-pris demeure respectueux et à l’écoute de ses musiciens. Nous sommes dans une interprétation sobre, sans afféteries. L’équilibre entre solistes et orchestre de chambre reste totalement préservé. Nous aurions néanmoins aimé une direction plus affirmée en faisant davantage ressortir le pupitre des bois. Stéphane Degout domine de bout en bout, avec une vocalité et une intelligence digne des meilleurs avec un timbre lumineux maîtrisant la langue allemande en donnant une couleur à chaque mots. La voix est projetée sans excès avec aisance sans concéder à la subtilité du discours. En comparaison, Kévin Amiel semble être poussé dans ses retranchements. Le premier Lied est écrit dans l’aigu de la tessiture avec une ligne vocale très tendue pousse le chanteur dans ses retranchements. On sent l’effort consenti par le ténor pour tenir sa ligne mélodique.
Une interprétation qui propose un nouveau regard sur l’œuvre de Mahler avec une remarquable prise de son, captée à la basilique Saint Denis.
Michel Pertile
Sur le marché discographique, on répertorie plus d’une centaine de versions du chef-d’œuvre de Mahler. Le disque de Klemperer avec les légendaires Christa Ludwig et Fritz Wunderlich tient le haut du pavé et n’est pas encore prêt à être détrôné par d’autres.
Néanmoins on ne peut que saluer la démarche d’avoir enregistré la version écrite par Arnold Schönberg pour orchestre de chambre, rarement donnée. L’écriture orchestrale se pare de couleurs diaphanes et tire la quintessence de cette musique. On redécouvre toute la science d’écriture de Mahler sans être dénaturée, par un Schönberg humble.
Sous la direction de Maxime Pascal, le parti-pris demeure respectueux et à l’écoute de ses musiciens. Nous sommes dans une interprétation sobre, sans afféteries. L’équilibre entre solistes et orchestre de chambre reste totalement préservé. Nous aurions néanmoins aimé une direction plus affirmée en faisant davantage ressortir le pupitre des bois. Stéphane Degout domine de bout en bout, avec une vocalité et une intelligence digne des meilleurs avec un timbre lumineux maîtrisant la langue allemande en donnant une couleur à chaque mots. La voix est projetée sans excès avec aisance sans concéder à la subtilité du discours. En comparaison, Kévin Amiel semble être poussé dans ses retranchements. Le premier Lied est écrit dans l’aigu de la tessiture avec une ligne vocale très tendue pousse le chanteur dans ses retranchements. On sent l’effort consenti par le ténor pour tenir sa ligne mélodique.
Une interprétation qui propose un nouveau regard sur l’œuvre de Mahler avec une remarquable prise de son, captée à la basilique Saint Denis.
Michel Pertile
Publié le 02/01/2023 à 20:48, mis à jour le 02/01/2023 à 20:52.