Halle aux grains
> 17 octobre
Mein Traum
Raphaël Pichon, Stephane Degout et Judith Fa
Photographie par Jean-Baptiste Millot
Ensemble Pygmalion
Se fondant sur un texte de Franz Schubert, qui, en 1822, exprime son mal être au travers d’un rêve qui le conduit au bonheur, à la réconciliation avec son père qui l’avait mis à la porte de la demeure familiale, Raphaël Pichon et Stéphane Degout construisent un programme, dans lequel Schubert occupe la place centrale. Sont intercalés des airs et des mélodies de Carl Maria von Weber et Robert Schumann. Désespoir, angoisse, espoir sont au cœur de ce parcours qui s’achève quand même dans la lumière avec le sublime Psaume 23, D. 706, Le Seigneur est mon berger. Trois parties, Thrènes, Mirages, enfin Mort et transfiguration, avec la Symphonie inachevée comme épine dorsale de la seconde.
D’autres compositeurs sont indirectement présents, ainsi Liszt avec son arrangement du Doppelgänger, D. 957, ou Brahms dans Gruppe aus dem Tartarus, D. 583.
La prestation est magnifique. La voix de Stéphane Degout comme celle de Judith Fa sont sublimes, les choristes et l’orchestre Pygmalion sont excellents, avec un équilibre parfaitement maîtrisé entre les voix et les instruments, bien servis par la direction précise, inspirée de Raphaël Pichon.
Alors 20/20 et les félicitations! Et bien non. Le procédé, parce que c’en est un, ne me convainc pas. C’est la marque de fabrique à la mode, initiée par Cécilia Bartoli, reprise aussi par Philippe Jaroussky, tous chanteurs exceptionnels, mais en quelque sorte enfermés dans un modèle commercial. C’est au détriment de l’émotion qui naît de l’exécution d’œuvres entières, ce qui n’exclut pas d’imaginer des parcours, mais moins alambiqués et, pour moi, plus convaincants.
Danielle Anex- Cabanis
Se fondant sur un texte de Franz Schubert, qui, en 1822, exprime son mal être au travers d’un rêve qui le conduit au bonheur, à la réconciliation avec son père qui l’avait mis à la porte de la demeure familiale, Raphaël Pichon et Stéphane Degout construisent un programme, dans lequel Schubert occupe la place centrale. Sont intercalés des airs et des mélodies de Carl Maria von Weber et Robert Schumann. Désespoir, angoisse, espoir sont au cœur de ce parcours qui s’achève quand même dans la lumière avec le sublime Psaume 23, D. 706, Le Seigneur est mon berger. Trois parties, Thrènes, Mirages, enfin Mort et transfiguration, avec la Symphonie inachevée comme épine dorsale de la seconde.
D’autres compositeurs sont indirectement présents, ainsi Liszt avec son arrangement du Doppelgänger, D. 957, ou Brahms dans Gruppe aus dem Tartarus, D. 583.
La prestation est magnifique. La voix de Stéphane Degout comme celle de Judith Fa sont sublimes, les choristes et l’orchestre Pygmalion sont excellents, avec un équilibre parfaitement maîtrisé entre les voix et les instruments, bien servis par la direction précise, inspirée de Raphaël Pichon.
Alors 20/20 et les félicitations! Et bien non. Le procédé, parce que c’en est un, ne me convainc pas. C’est la marque de fabrique à la mode, initiée par Cécilia Bartoli, reprise aussi par Philippe Jaroussky, tous chanteurs exceptionnels, mais en quelque sorte enfermés dans un modèle commercial. C’est au détriment de l’émotion qui naît de l’exécution d’œuvres entières, ce qui n’exclut pas d’imaginer des parcours, mais moins alambiqués et, pour moi, plus convaincants.
Danielle Anex- Cabanis
Publié le 31/10/2022 à 11:47.