Halle aux Grains
> 21 octobre
Envols et tourments
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photographie par Romain Alcaraz
Tarmo Peltokoski, direction
Chad Hoopes, Violon
Le jeune chef finlandais Tarmo Peltokoski, âgé de 22 ans, qui vient d’être nommé chef principal invité de l’Orchestre Philharmonique de Rotterdam à partir de la saison prochaine, était très attendu pour son premier passage à la Halle aux Grains. Disons tout de suite que le public toulousain ne fût pas déçu.
En effet, élégant et comme habité par la musique qu’il dirige avec une autorité naturelle et sans partition, il nous transmet une cinquième symphonie de Dmitri Chostakovitch à la noirceur irradiante. Une force invisible semble animer les cordes acérées, les bois sarcastiques, les cuivres interrogatifs et les percussions endiablées qui font naître une vague gigantesque qui emporte tout sur son passage. La permanence de l’ironie et la fantastique pulsation ininterrompue créent un climat de folie guerrière qui embrase l’Orchestre National du Capitole de Toulouse. Le triomphe ne peut alors que retentir.
En première partie, le violoniste américain Chad Hoopes interprétait deux œuvres concertantes: la Romance The Lark ascending de Ralph Vaughan Williams et le concerto pour violon de Erich Wolfgang Korngold.
Dans la première, son chant infini semble planer avec grâce et entrain sur un lacis orchestral à la pureté transparente entretenue par la baguette ferme et légère du chef finlandais. Et dans la seconde, son archet expose des scènes successives au glamour assumé qui semblent faire renaître le cinéma hollywoodien de l’entre-deux guerres. Dans les deux son art transcendant dessine avec une netteté crue les savants artifices et les doux sortilèges de ces pages exemplaires.
Jean-Félix Marquette
Chad Hoopes, Violon
Le jeune chef finlandais Tarmo Peltokoski, âgé de 22 ans, qui vient d’être nommé chef principal invité de l’Orchestre Philharmonique de Rotterdam à partir de la saison prochaine, était très attendu pour son premier passage à la Halle aux Grains. Disons tout de suite que le public toulousain ne fût pas déçu.
En effet, élégant et comme habité par la musique qu’il dirige avec une autorité naturelle et sans partition, il nous transmet une cinquième symphonie de Dmitri Chostakovitch à la noirceur irradiante. Une force invisible semble animer les cordes acérées, les bois sarcastiques, les cuivres interrogatifs et les percussions endiablées qui font naître une vague gigantesque qui emporte tout sur son passage. La permanence de l’ironie et la fantastique pulsation ininterrompue créent un climat de folie guerrière qui embrase l’Orchestre National du Capitole de Toulouse. Le triomphe ne peut alors que retentir.
En première partie, le violoniste américain Chad Hoopes interprétait deux œuvres concertantes: la Romance The Lark ascending de Ralph Vaughan Williams et le concerto pour violon de Erich Wolfgang Korngold.
Dans la première, son chant infini semble planer avec grâce et entrain sur un lacis orchestral à la pureté transparente entretenue par la baguette ferme et légère du chef finlandais. Et dans la seconde, son archet expose des scènes successives au glamour assumé qui semblent faire renaître le cinéma hollywoodien de l’entre-deux guerres. Dans les deux son art transcendant dessine avec une netteté crue les savants artifices et les doux sortilèges de ces pages exemplaires.
Jean-Félix Marquette
Publié le 31/10/2022 à 12:14.