Théâtre du Capitole
> 9 octobre
Sublime Rusalka
Photographies par Mirco Magliocca
Christophe Ghristi aura marqué les esprits en proposant pour l’ouverture de cette nouvelle saison une vision magistrale de la Rusalka de Dvorak. Pour l’entrée au répertoire du Capitole de ce conte poétique créé en 1901, Stefano Poda signe une sublime lecture.
Dvorak, grand symphoniste, n’est pas un grand compositeur d’opéra, Rusalka, par sa thématique onirique et une écriture vocale très lyrique fait exception. Stefano Poda, déjà admiré dans le remarquable Ariane et Barbe Bleue, revient avec une vision magistrale de ce conte fantastique et tragique. Le dispositif scénique est impressionnant avec cette «piscine - lac» qui occupe la scène, monde des ondines, les couleurs gris blanc contribuent à évoquer un monde surnaturel. Les danseurs qui évoluent tout au long de l’opéra dans une chorégraphie signée S. Poda illuminent le propos. L’acte des «terriens» est disons le sans détour magnifique et totalement contemporain. Les lacs peuplés d’ondines sont envahis de plastique comme nos océans et les murs du palais du Prince ne sont qu’un immense circuit imprimé d’ordinateur qui envahit tout et «éclaire» le monde. Les costumes sont magnifiques, c’est beau, très beau et surtout très brillant. Ces images resteront gravées dans nos mémoires.
La distribution est tout aussi magistrale avec l’incandescente Rusalka d’Anita Hartig. Puissance vocale d’acier et présence scénique sans faille pour ce rôle complexe. Le Prince du ténor Piotr Buszewski est la révélation de ce spectacle, timbre lumineux et projection vocale d’airain. Aleksei Isaev est un roi des ondines impressionnant tant par sa stature que par les couleurs chaudes et profondes de sa voix. Mentionnons aussi l’extraordinaire sorcière de Claire Barnett-Jones à la présence fantomatique dans un incroyable costume comparable aux tabliers d’os humains des chamanes tibétaines, bien sûr lui aussi signé S. Poda!
Frank Beermann donne une couleur très symphonique à cette partition, arrivant même à nous faire oublier les quelques faiblesses du texte musical.
Sublime, cette Rusalka… sans nul doute.
Marc Laborde
Dvorak, grand symphoniste, n’est pas un grand compositeur d’opéra, Rusalka, par sa thématique onirique et une écriture vocale très lyrique fait exception. Stefano Poda, déjà admiré dans le remarquable Ariane et Barbe Bleue, revient avec une vision magistrale de ce conte fantastique et tragique. Le dispositif scénique est impressionnant avec cette «piscine - lac» qui occupe la scène, monde des ondines, les couleurs gris blanc contribuent à évoquer un monde surnaturel. Les danseurs qui évoluent tout au long de l’opéra dans une chorégraphie signée S. Poda illuminent le propos. L’acte des «terriens» est disons le sans détour magnifique et totalement contemporain. Les lacs peuplés d’ondines sont envahis de plastique comme nos océans et les murs du palais du Prince ne sont qu’un immense circuit imprimé d’ordinateur qui envahit tout et «éclaire» le monde. Les costumes sont magnifiques, c’est beau, très beau et surtout très brillant. Ces images resteront gravées dans nos mémoires.
La distribution est tout aussi magistrale avec l’incandescente Rusalka d’Anita Hartig. Puissance vocale d’acier et présence scénique sans faille pour ce rôle complexe. Le Prince du ténor Piotr Buszewski est la révélation de ce spectacle, timbre lumineux et projection vocale d’airain. Aleksei Isaev est un roi des ondines impressionnant tant par sa stature que par les couleurs chaudes et profondes de sa voix. Mentionnons aussi l’extraordinaire sorcière de Claire Barnett-Jones à la présence fantomatique dans un incroyable costume comparable aux tabliers d’os humains des chamanes tibétaines, bien sûr lui aussi signé S. Poda!
Frank Beermann donne une couleur très symphonique à cette partition, arrivant même à nous faire oublier les quelques faiblesses du texte musical.
Sublime, cette Rusalka… sans nul doute.
Marc Laborde
Publié le 10/10/2022 à 10:41.