Horizons II
Gabriel Fauré
Simon Zaoui, Pierre Fouchenneret, Raphaël Merlin, Marie Chilemme, Quatuor Strada. CD Aparté.
Considéré comme un des maîtres des «petites formes», la musique de chambre de Fauré reste un jalon majeur dans la musique française. Dans ces formations où le piano participe (quatuors ou quintettes) l’écriture n’est en aucune manière celle d’un concerto accompagné par un ensemble de cordes. Nous sommes aux antipodes du quintette de Brahms par exemple.
L’Adagio du quatuor n°1 pour piano est une des plus belles pages du compositeur. La gradation des nuances de nos interprètes est exemplaire où la subtilité sert magnifiquement ces pages. Le vibrato, utilisé avec parcimonie participe grandement à la clarté du discours. Un très bel équilibre se détache au fil de ces pages, nos interprètes savent rendre à cette musique toute sa noblesse, sans la rendre douceâtre ni forcer le trait dans ses contrastes (premier mouvement du Quintette n°1). Le Quatuor en mi mineur opus 121 est une œuvre testamentaire du compositeur, il écrit ces pages au crépuscule de sa vie. L’écriture d’un quatuor est l’une des plus difficiles qui soit pour un compositeur, elle ne permet pas de masquer des faiblesses d’écritures par des artefacts de timbres comme dans une symphonie. Fauré y excelle sans tomber dans la facilité en utilisant des thèmes très étalés sans réelles mélodies. Chromatismes, couleurs, tout le savoir-faire poétique du compositeur est contenu dans ces pages. Encore une fois, nos interprètes laissent cette musique s’épanouir en toute subtilité, une écoute propice au rêve.
Michel Pertile
Considéré comme un des maîtres des «petites formes», la musique de chambre de Fauré reste un jalon majeur dans la musique française. Dans ces formations où le piano participe (quatuors ou quintettes) l’écriture n’est en aucune manière celle d’un concerto accompagné par un ensemble de cordes. Nous sommes aux antipodes du quintette de Brahms par exemple.
L’Adagio du quatuor n°1 pour piano est une des plus belles pages du compositeur. La gradation des nuances de nos interprètes est exemplaire où la subtilité sert magnifiquement ces pages. Le vibrato, utilisé avec parcimonie participe grandement à la clarté du discours. Un très bel équilibre se détache au fil de ces pages, nos interprètes savent rendre à cette musique toute sa noblesse, sans la rendre douceâtre ni forcer le trait dans ses contrastes (premier mouvement du Quintette n°1). Le Quatuor en mi mineur opus 121 est une œuvre testamentaire du compositeur, il écrit ces pages au crépuscule de sa vie. L’écriture d’un quatuor est l’une des plus difficiles qui soit pour un compositeur, elle ne permet pas de masquer des faiblesses d’écritures par des artefacts de timbres comme dans une symphonie. Fauré y excelle sans tomber dans la facilité en utilisant des thèmes très étalés sans réelles mélodies. Chromatismes, couleurs, tout le savoir-faire poétique du compositeur est contenu dans ces pages. Encore une fois, nos interprètes laissent cette musique s’épanouir en toute subtilité, une écoute propice au rêve.
Michel Pertile
Publié le 27/09/2022 à 09:38.