Tugan Sokhiev
Dmitri Chostakovitch
Dmitri Chostakovitch: Symphonie n°10. Tugan Sokhiev. Orchestre National du Capitole de Toulouse. CD Warner Classics.
Après la huitième, Tugan Sokhiev livre sa vision de la dixième symphonie de Dmitri Chostakovitch. Enregistrée à la Halle aux Grains en public en septembre 2021, c’est par une profonde noirceur que nous pénétrons dans cette œuvre, témoignage des sombres tourments qui entourèrent la mort de Staline. Ainsi, le Moderato initial installe un lourd climat de lamentation où s’illustre une clarinette enchanteresse.
Les contrebasses de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse maintiennent l’assise de l’Allegro qui suit où trombones et tuba initient une atmosphère plus sinistre que sarcastique.
Dans l’Allegretto, dansant mais désespéré, Tugan Sokhiev a tendance a geler le discours comme pour souligner l’oppressante vision qui naît de la partition.
Dans le dernier mouvement, la transparence des vents soignent l’avancée narrative où les accents mahlériens sont particulièrement mis en valeur.
Au final, cette lecture qui peut prétendre à l’excellence internationale démontre la vision idiomatique qu’a Tugan Sokhiev de cette œuvre où élan et urgence bâtissent un bouleversant drame humain.
Jean-Félix Marquette
Après la huitième, Tugan Sokhiev livre sa vision de la dixième symphonie de Dmitri Chostakovitch. Enregistrée à la Halle aux Grains en public en septembre 2021, c’est par une profonde noirceur que nous pénétrons dans cette œuvre, témoignage des sombres tourments qui entourèrent la mort de Staline. Ainsi, le Moderato initial installe un lourd climat de lamentation où s’illustre une clarinette enchanteresse.
Les contrebasses de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse maintiennent l’assise de l’Allegro qui suit où trombones et tuba initient une atmosphère plus sinistre que sarcastique.
Dans l’Allegretto, dansant mais désespéré, Tugan Sokhiev a tendance a geler le discours comme pour souligner l’oppressante vision qui naît de la partition.
Dans le dernier mouvement, la transparence des vents soignent l’avancée narrative où les accents mahlériens sont particulièrement mis en valeur.
Au final, cette lecture qui peut prétendre à l’excellence internationale démontre la vision idiomatique qu’a Tugan Sokhiev de cette œuvre où élan et urgence bâtissent un bouleversant drame humain.
Jean-Félix Marquette
Publié le 20/09/2022 à 02:50, mis à jour le 20/09/2022 à 02:51.