Matteo Fossi
Danses populaires roumaines
Béla Bartok. Matteo Fossi, piano. CD Hortus.
Comme le dit très justement Claire Delamarche dans sa présentation du CD, le jeune Bartok devait trouver sa place au milieu de géants. Baigné de Brahms et de Wagner, il va trouver dans Liszt et Strauss de nouvelles sources d’inspiration et de modes de composition qui le rapprochent de l’école atonale de Vienne, sans qu’il se retrouve dans ce modèle. Il en use le chromatisme exacerbé, ici dans Les deux Elégies qui évoquent son échec amoureux avec la violoniste Stefi Geyer. C’est dans la première décennie du XXe siècle qu’il découvre le chant populaire hongrois, qui ne doit pas être confondu avec la musique tsigane ou celle de la tradition juive d’Europe centrale, ce qui n’est évidemment pas exclusif d’influences. Il se passionne pour la chanson populaire de son pays la Hongrie, mais aussi de ses voisins la Bulgarie et surtout la Roumanie. Il y découvre des sonorités originales, des instruments populaires souvent dédaignés par les compositeurs classiques, donc absents des orchestres où il les fera entrer. A l’instar des compositeurs russes tels Tchaïkovsky ou Moussorgsky, pour s’en tenir à deux, il aime le son des cloches et les fait largement sonner dans ses compositions, y compris indirectement en les évoquant au travers d’autres instruments.
Mateo Rossi propose une version passionnée et délicate à la fois de ses danses à dominantes hongroises, puisque les danses roumaines sont celles de Transylvanie, autrefois composante de l’Empire austro-hongrois. Les deux élégies sont pleines de tendresse mélancolique sans pour autant sombrer dans le pathos. Une belle proposition musicale.
Danielle Anex-Cabanis
Comme le dit très justement Claire Delamarche dans sa présentation du CD, le jeune Bartok devait trouver sa place au milieu de géants. Baigné de Brahms et de Wagner, il va trouver dans Liszt et Strauss de nouvelles sources d’inspiration et de modes de composition qui le rapprochent de l’école atonale de Vienne, sans qu’il se retrouve dans ce modèle. Il en use le chromatisme exacerbé, ici dans Les deux Elégies qui évoquent son échec amoureux avec la violoniste Stefi Geyer. C’est dans la première décennie du XXe siècle qu’il découvre le chant populaire hongrois, qui ne doit pas être confondu avec la musique tsigane ou celle de la tradition juive d’Europe centrale, ce qui n’est évidemment pas exclusif d’influences. Il se passionne pour la chanson populaire de son pays la Hongrie, mais aussi de ses voisins la Bulgarie et surtout la Roumanie. Il y découvre des sonorités originales, des instruments populaires souvent dédaignés par les compositeurs classiques, donc absents des orchestres où il les fera entrer. A l’instar des compositeurs russes tels Tchaïkovsky ou Moussorgsky, pour s’en tenir à deux, il aime le son des cloches et les fait largement sonner dans ses compositions, y compris indirectement en les évoquant au travers d’autres instruments.
Mateo Rossi propose une version passionnée et délicate à la fois de ses danses à dominantes hongroises, puisque les danses roumaines sont celles de Transylvanie, autrefois composante de l’Empire austro-hongrois. Les deux élégies sont pleines de tendresse mélancolique sans pour autant sombrer dans le pathos. Une belle proposition musicale.
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 30/06/2022 à 23:52, mis à jour le 30/06/2022 à 23:54.