Récital d'airs et concertos vénitiens sans lagune
Festival de Sablé
Max-Emmanuel Cencic est venu cette année à Sablé pour la première fois et a choisi de s’entourer de l’ensemble Armonia Atenea. Le résultat est assez contrasté. Avec un succès public obtenu in extremis.
En effet entendre une voix très aimée est toujours l’occasion de suivre son évolution. La voix du contre-ténor autrichien assume un épanouissement triomphant qui permet d’apprécier un médium rond et des graves équilibrés dans une tessiture d’une homogénéité parfaite. Sont art du phrasé est à son zenith et sa musicalité parfaite semble lui permettre de tout chanter. Nous voilà donc confiants pour un avenir radieux.
Mais il nous faut parler du concert peu convaincant que nous lui devons ce soir. Le choix des airs, avec deux motets (de Porpora et Léo) est peu valorisant et deux airs peu dramatiques sont assez décevants. Seul le dernier air du concert extrait de l’odio vinto dalla constanza de Vivaldi et le bis, le Nisi Dominus du prêtre roux également, nous ont permis de retrouver notre artiste engagé, énergique et confondant de panache et de virtuosité. C’était un peu tard…
L’ensemble instrumental dirigé du clavecin par George Petrou semblait à mille lieux de ce niveau. Il nous rappelle combien la musique de Vivaldi est fragile, ici dénaturée et rendue insipide par des interprètes trop fragiles, nous ne dirons rien de plus. Le plus gênant, aura été de nous présenter cet ensemble comme capable de faire de la musique baroque. Car sans pulsation interne, sans violons brillants et sans nuances, ni phrasés rien ne peut être construit d’intéressant. L’acoustique de l’église Saint-Pierre et Paul de Meslay du Maine, a encore renforcé le déséquilibre entre les instruments graves trop lourds et des violons comme plombés, incapables de s’envoler et encore moins de briller.
Un répertoire peu valorisant et qui a rivé le chanteur à sa partition, et un ensemble instrumental trop faible ont gâté les qualités vocales hors du commun d’un Max-Emmanuel Cencic souriant et détendu en fin de programme comme rarement. Essai non transformé! Mais nous devinons un avenir radieux (en faisant les bons choix) pour l’une des plus belles voix de contre-ténor du moment.
Hubert Stoecklin
En effet entendre une voix très aimée est toujours l’occasion de suivre son évolution. La voix du contre-ténor autrichien assume un épanouissement triomphant qui permet d’apprécier un médium rond et des graves équilibrés dans une tessiture d’une homogénéité parfaite. Sont art du phrasé est à son zenith et sa musicalité parfaite semble lui permettre de tout chanter. Nous voilà donc confiants pour un avenir radieux.
Mais il nous faut parler du concert peu convaincant que nous lui devons ce soir. Le choix des airs, avec deux motets (de Porpora et Léo) est peu valorisant et deux airs peu dramatiques sont assez décevants. Seul le dernier air du concert extrait de l’odio vinto dalla constanza de Vivaldi et le bis, le Nisi Dominus du prêtre roux également, nous ont permis de retrouver notre artiste engagé, énergique et confondant de panache et de virtuosité. C’était un peu tard…
L’ensemble instrumental dirigé du clavecin par George Petrou semblait à mille lieux de ce niveau. Il nous rappelle combien la musique de Vivaldi est fragile, ici dénaturée et rendue insipide par des interprètes trop fragiles, nous ne dirons rien de plus. Le plus gênant, aura été de nous présenter cet ensemble comme capable de faire de la musique baroque. Car sans pulsation interne, sans violons brillants et sans nuances, ni phrasés rien ne peut être construit d’intéressant. L’acoustique de l’église Saint-Pierre et Paul de Meslay du Maine, a encore renforcé le déséquilibre entre les instruments graves trop lourds et des violons comme plombés, incapables de s’envoler et encore moins de briller.
Un répertoire peu valorisant et qui a rivé le chanteur à sa partition, et un ensemble instrumental trop faible ont gâté les qualités vocales hors du commun d’un Max-Emmanuel Cencic souriant et détendu en fin de programme comme rarement. Essai non transformé! Mais nous devinons un avenir radieux (en faisant les bons choix) pour l’une des plus belles voix de contre-ténor du moment.
Hubert Stoecklin
Publié le 29/08/2012 à 16:37, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.