Hortense Cartier-Bresson
Bach, Berg Schoenberg, Webern
Hortense Cartier-Bresson, piano
Bach, Berg Schoenberg, Webern
CD Aparte
Le programme de cet enregistrement très original met en parallèle 3 Toccatas de Jean-Sébastien Bach en alternance avec une partition de chacun des trois Maîtres de la seconde école de Vienne: Arnold Schoenberg, Alban Berg et Anton Webern. Hortense Cartier-Bresson au piano s’impose par la lucidité, le naturel et l’éloquence de ces interprétations. Sa vivacité dans le trait, son toucher limpide et son jeu combien expressif animent avec bonheur ces magnifiques pages. Lien entre la tonalité et l’atonalité de ses disciples, Les trois pièces pour piano opus 11 d’Arnold Schoenberg requièrent une réelle amplitude de nuances magnifiquement restituées ici grâce à une large palette de couleurs. Dans la sonate pour piano en si mineur d’Alban Berg (seule partition pour piano solo), la tension émotionnelle va crescendo jusqu’au développement puis la réexposition devient très solaire. D’écouter la précision de chaque note, la clarté de chaque intention musicale. Dans les Variations pour piano opus 27 d’Anton Webern (la seule page pour piano également) les images naissent de cette musique sérielle, grâce à des sonorités recherchées et des rythmes particulièrement précis, sans pathos conformément à la volonté farouche du Maître.
Les trois Toccata, la noble en mi mineur BWV 914, celle en fa dièse mineur BWV 910 (son Arioso bouleversant et sa 1ère fugue comme de la dentelle) ainsi que la dernière en ré mineur BWV 913 dont il faut souligner la brillantissime double fugue finale, encadrent avec bonheur ces pages du XXe siècle témoignant de l’héritage du passé. Et le pont entre le mathématicien Cantor de Leipzig et la musique dodécaphonique est magistralement jeté. La pochette (peinture de Laszlo Moholy-Nagy de 1927) parachève ce disque très abouti.
Anne Grafteaux-Géli
Bach, Berg Schoenberg, Webern
CD Aparte
Le programme de cet enregistrement très original met en parallèle 3 Toccatas de Jean-Sébastien Bach en alternance avec une partition de chacun des trois Maîtres de la seconde école de Vienne: Arnold Schoenberg, Alban Berg et Anton Webern. Hortense Cartier-Bresson au piano s’impose par la lucidité, le naturel et l’éloquence de ces interprétations. Sa vivacité dans le trait, son toucher limpide et son jeu combien expressif animent avec bonheur ces magnifiques pages. Lien entre la tonalité et l’atonalité de ses disciples, Les trois pièces pour piano opus 11 d’Arnold Schoenberg requièrent une réelle amplitude de nuances magnifiquement restituées ici grâce à une large palette de couleurs. Dans la sonate pour piano en si mineur d’Alban Berg (seule partition pour piano solo), la tension émotionnelle va crescendo jusqu’au développement puis la réexposition devient très solaire. D’écouter la précision de chaque note, la clarté de chaque intention musicale. Dans les Variations pour piano opus 27 d’Anton Webern (la seule page pour piano également) les images naissent de cette musique sérielle, grâce à des sonorités recherchées et des rythmes particulièrement précis, sans pathos conformément à la volonté farouche du Maître.
Les trois Toccata, la noble en mi mineur BWV 914, celle en fa dièse mineur BWV 910 (son Arioso bouleversant et sa 1ère fugue comme de la dentelle) ainsi que la dernière en ré mineur BWV 913 dont il faut souligner la brillantissime double fugue finale, encadrent avec bonheur ces pages du XXe siècle témoignant de l’héritage du passé. Et le pont entre le mathématicien Cantor de Leipzig et la musique dodécaphonique est magistralement jeté. La pochette (peinture de Laszlo Moholy-Nagy de 1927) parachève ce disque très abouti.
Anne Grafteaux-Géli
Publié le 02/06/2022 à 14:36, mis à jour le 02/06/2022 à 14:38.