Petru Iuga
Oliver Triendl
Petru Iuga (contrebasse), Oliver Triendl (piano). Schubert, Winberg, Levitin, Hindemith. CD Solo Musica.
Le contrebassiste roumain Petru Iuga nous ouvre l’univers peu connu de son instrument en situation de soliste. Si l’on excepte le célébrissime Eléphant de Saint-Saëns, qui nous fait entendre une contrebasse lourde et pataude, il est vrai que les pièces pour cet instrument ne sont pas des plus jouées. Belle occasion donc de réparer cela.
Le programme s’ouvre sur la sonate en la mineur D821 de Schubert, également appelée sonate Arpegionne, du nom de cet instrument mi-violoncelle, mi-guitare qui connut une brève existence. Nous entendons fréquemment cette oeuvre au violoncelle ou à l’alto. L’idée est excellente de la faire chanter à la contrebasse. Petru Iuga tient ici l’occasion idéale de mettre en valeur l’expressivité de son instrument en nous emportant avec lui dans le splendide lyrisme schubertien. Le large ambitus de l’instrument met aussi bien à l’honneur la profondeur des graves que les aigus dans de belles mélodies.
Deux pièces composées pour contrebasse solo s’enchaînent ensuite.
Tout d’abord une sonate de Weinberg, compositeur russe, écrite en 1971. Les 6 mouvements nous font voyager dans l’univers sonore de l’instrument avec des rythmes endiablés ou un beau passage tout en harmoniques, le tout dans un langage moderne.
Suit une sonate de Yuri Levitin, musicien ukrainien mort en 1993. L’univers est proche de celui de Weinberg. On continue de se laisser porter par le jeu de Petru Iuga à travers ces 3 mouvements à l’allure souvent enjouée, avec de fréquents passages en pizz.
Pour conclure, le piano revient pour accompagner la contrebasse dans une sonate de Hindemith. La partie virtuose du piano est interprétée magistralement par Oliver Triendl, volant presque la vedette à son comparse! Mais l’osmose est malgré tout bien présente entre les deux musiciens pour cette belle oeuvre, parfois exigeante.
Ce CD a donc le grand mérite de mettre à l’honneur cet instrument et de nous faire entendre Petru Iuga, virtuose accompli de cet instrument trop souvent relégué à l’arrière plan des orchestres. On peut poursuivre la découverte de ce musicien sur sa chaîne YouTube qui propose également de belles surprises.
Pierre-Jean Schoen
Le contrebassiste roumain Petru Iuga nous ouvre l’univers peu connu de son instrument en situation de soliste. Si l’on excepte le célébrissime Eléphant de Saint-Saëns, qui nous fait entendre une contrebasse lourde et pataude, il est vrai que les pièces pour cet instrument ne sont pas des plus jouées. Belle occasion donc de réparer cela.
Le programme s’ouvre sur la sonate en la mineur D821 de Schubert, également appelée sonate Arpegionne, du nom de cet instrument mi-violoncelle, mi-guitare qui connut une brève existence. Nous entendons fréquemment cette oeuvre au violoncelle ou à l’alto. L’idée est excellente de la faire chanter à la contrebasse. Petru Iuga tient ici l’occasion idéale de mettre en valeur l’expressivité de son instrument en nous emportant avec lui dans le splendide lyrisme schubertien. Le large ambitus de l’instrument met aussi bien à l’honneur la profondeur des graves que les aigus dans de belles mélodies.
Deux pièces composées pour contrebasse solo s’enchaînent ensuite.
Tout d’abord une sonate de Weinberg, compositeur russe, écrite en 1971. Les 6 mouvements nous font voyager dans l’univers sonore de l’instrument avec des rythmes endiablés ou un beau passage tout en harmoniques, le tout dans un langage moderne.
Suit une sonate de Yuri Levitin, musicien ukrainien mort en 1993. L’univers est proche de celui de Weinberg. On continue de se laisser porter par le jeu de Petru Iuga à travers ces 3 mouvements à l’allure souvent enjouée, avec de fréquents passages en pizz.
Pour conclure, le piano revient pour accompagner la contrebasse dans une sonate de Hindemith. La partie virtuose du piano est interprétée magistralement par Oliver Triendl, volant presque la vedette à son comparse! Mais l’osmose est malgré tout bien présente entre les deux musiciens pour cette belle oeuvre, parfois exigeante.
Ce CD a donc le grand mérite de mettre à l’honneur cet instrument et de nous faire entendre Petru Iuga, virtuose accompli de cet instrument trop souvent relégué à l’arrière plan des orchestres. On peut poursuivre la découverte de ce musicien sur sa chaîne YouTube qui propose également de belles surprises.
Pierre-Jean Schoen
Publié le 02/06/2022 à 14:16, mis à jour le 02/06/2022 à 14:18.