Dumka
Borodin, Glinka, Tchaïkovsky
Jasmina Kulaglich. CD Calliope.
Nous connaissons déjà Jasmina Kulaglich qui a participé au disque Saisons chroniqué il y a quelques mois sur ce site. Elle seule arrivait à tirer son épingle du jeu au milieu d’autres moins aguerris. L’esthétique générale de cette pianiste reste clivant. L’interprète prend le parti pris d’un son très clair, avec la volonté d’une lisibilité totale de la polyphonie. La pédale est utilisée avec une parcimonie qui peut souvent déconcerter (Souvenir d’une Mazurka). Le toucher de la main droite s’avère parfois inutilement percussif (Petite Mazurka, Borodine). Cela étant dit, la maîtrise de ces pages n’est jamais prise en défaut, on sent très bien que notre pianiste connaît parfaitement ce répertoire pianistique russe. Ralentis, respirations, tournures idiomatiques, technique irréprochable… tout y est. Quand tout à coup arrive La Dumka de Tchaïkovsky, c’est la page la plus réussie de ce disque, Jasmina Kulaglich y déploie des couleurs, une émotion qui nous parvient et nous convainc de la beauté de cette musique. Tout le romantisme russe est contenu dans cette page, alliant fougue, introspection, élans, et résignation. La Petite Suite de Borodine, toute en retenue est elle aussi d’une poésie qui force l’admiration.
Un disque où la pianiste démontre toute sa poésie, sa sensibilité d’interprète. Les réserves des premières plages du disque s’effacent vite face au cantabile dont la pianiste est capable dans Tchaïkovsky, Borodine ou dans la Suite de Tatiana Nikolaïeva.
Michel Pertile
Nous connaissons déjà Jasmina Kulaglich qui a participé au disque Saisons chroniqué il y a quelques mois sur ce site. Elle seule arrivait à tirer son épingle du jeu au milieu d’autres moins aguerris. L’esthétique générale de cette pianiste reste clivant. L’interprète prend le parti pris d’un son très clair, avec la volonté d’une lisibilité totale de la polyphonie. La pédale est utilisée avec une parcimonie qui peut souvent déconcerter (Souvenir d’une Mazurka). Le toucher de la main droite s’avère parfois inutilement percussif (Petite Mazurka, Borodine). Cela étant dit, la maîtrise de ces pages n’est jamais prise en défaut, on sent très bien que notre pianiste connaît parfaitement ce répertoire pianistique russe. Ralentis, respirations, tournures idiomatiques, technique irréprochable… tout y est. Quand tout à coup arrive La Dumka de Tchaïkovsky, c’est la page la plus réussie de ce disque, Jasmina Kulaglich y déploie des couleurs, une émotion qui nous parvient et nous convainc de la beauté de cette musique. Tout le romantisme russe est contenu dans cette page, alliant fougue, introspection, élans, et résignation. La Petite Suite de Borodine, toute en retenue est elle aussi d’une poésie qui force l’admiration.
Un disque où la pianiste démontre toute sa poésie, sa sensibilité d’interprète. Les réserves des premières plages du disque s’effacent vite face au cantabile dont la pianiste est capable dans Tchaïkovsky, Borodine ou dans la Suite de Tatiana Nikolaïeva.
Michel Pertile
Publié le 27/05/2022 à 16:31, mis à jour le 27/05/2022 à 16:32.