Halle aux grains
> 6 mai
Lumineux crépuscule
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Joseph Swensen, direction
Les auditeurs de la Halle aux Grains connaissent les affinités quasi électives qui lient Joseph Swensen avec la musique de Gustav Mahler. Il revient régulièrement dans notre salle pour interpréter une symphonie de cet auteur. Cette fois ci c’est la neuvième. En quatre mouvements, écrite durant les étés 1909 et 1910, c’est une œuvre crépusculaire, complexe mais à la beauté irradiante.
Le premier mouvementAndante comodo est pris dans un tempo très large qui gomme quelque peu me semble t’il son intensité émotionnelle. Les cuivres claironnants y affichent cependant une joie de vivre bruyante, la flûte solo de Sandrine Tully y confesse un intime tourment, le tout baignant dans une nostalgie apaisée.
Le deuxième mouvementIm Tempo eines gemächlichen Ländlers mi champêtre mi ironique, s’énonce ici comme un conte cruel.
Le Rondo-Burleske qui le suit est une marche infernale où l’Orchestre National du Capitole de Toulouse fait montre d’une subtile virtuosité mené vaillamment par cette baguette habitée.
Enfin, l’Adagio final est particulièrement réussi. Aussi serein que lumineux, d’une grande délicatesse, il arbore ce soir un souffle ultime à la transparence diaphane qui nie pleinement la morbidité prégnante des mouvements antérieurs. Cette vision poignante ne peut réunir que tous les suffrages du public nombreux et enthousiaste.
Jean-Félix Marquette
Les auditeurs de la Halle aux Grains connaissent les affinités quasi électives qui lient Joseph Swensen avec la musique de Gustav Mahler. Il revient régulièrement dans notre salle pour interpréter une symphonie de cet auteur. Cette fois ci c’est la neuvième. En quatre mouvements, écrite durant les étés 1909 et 1910, c’est une œuvre crépusculaire, complexe mais à la beauté irradiante.
Le premier mouvementAndante comodo est pris dans un tempo très large qui gomme quelque peu me semble t’il son intensité émotionnelle. Les cuivres claironnants y affichent cependant une joie de vivre bruyante, la flûte solo de Sandrine Tully y confesse un intime tourment, le tout baignant dans une nostalgie apaisée.
Le deuxième mouvementIm Tempo eines gemächlichen Ländlers mi champêtre mi ironique, s’énonce ici comme un conte cruel.
Le Rondo-Burleske qui le suit est une marche infernale où l’Orchestre National du Capitole de Toulouse fait montre d’une subtile virtuosité mené vaillamment par cette baguette habitée.
Enfin, l’Adagio final est particulièrement réussi. Aussi serein que lumineux, d’une grande délicatesse, il arbore ce soir un souffle ultime à la transparence diaphane qui nie pleinement la morbidité prégnante des mouvements antérieurs. Cette vision poignante ne peut réunir que tous les suffrages du public nombreux et enthousiaste.
Jean-Félix Marquette
Publié le 18/05/2022 à 19:07.