Halle aux grains
> 25 novembre
Temps étendu et monde lointain
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photos M. Tammaro et Simon Buttreworth
Ilan Volkov, direction
Gautier Capuçon, violoncelle
Bruno Mantovani, compositeur français de 36 ans, est un auteur reconnu et de plus en plus prisé sur toutes les scènes européennes et mondiales. Son oeuvre pour orchestre Time stretch (on Gesualdo) (2006) qui se base sur un canevas harmonique tiré d’un madrigal du Cinquième Livre de Carlo Gesualdo (1564-1619) se présente comme un véritable concerto pour orchestre tant il met en valeur chaque pupitre; ainsi premier violon, clarinette, hautbois, percussions omni présentes se disputent un discours virtuose et varié qui témoigne de la science de magicien des sons qu’est devenu ce compositeur.
Ilan Volkov, un habitué de la Halle aux Grains, sait, avec engagement et compétence, traduire ce discours de façon optimale et obtient de son orchestre (ici en trés grande formation) le même engagement.
Le concerto pour violoncelle “Tout un monde lointain” de Henri Dutilleux est un des plus beaux du répertoire. Gautier Capuçon, un des meilleurs violoncellistes de sa génération, le démontre aisément. Armé d’un magnifique Matteo Goffriler de 1701, il se montre tour à tour tendre et poétique, conquérant et affirmé, mélancolique et langoureux (à l’image du Cygne de Saint-Saëns qu’il donnera en bis accompagné par Gaëlle Thouvenin, harpiste de l’Orchestre du Capitole) pour captiver son auditoire et rendre pleinement justice à cet univers onirique et quasi supra-humain né de la plume ô combien inspirée de Henri Dutilleux. Ilan Volkov et son orchestre sont, là encore, aussi impliqués que performants.
Plus tard, la huitième symphonie de Ludwig van Beethoven, particulièrement tendue et parfois presque trop rustique, fera quelque peu retomber cette atmosphère de rêve qui remplissait la Halle aux Grains. A moins que ce monde lointain nous échappait déjà.
Jean-Félix Marquette
Gautier Capuçon, violoncelle
Bruno Mantovani, compositeur français de 36 ans, est un auteur reconnu et de plus en plus prisé sur toutes les scènes européennes et mondiales. Son oeuvre pour orchestre Time stretch (on Gesualdo) (2006) qui se base sur un canevas harmonique tiré d’un madrigal du Cinquième Livre de Carlo Gesualdo (1564-1619) se présente comme un véritable concerto pour orchestre tant il met en valeur chaque pupitre; ainsi premier violon, clarinette, hautbois, percussions omni présentes se disputent un discours virtuose et varié qui témoigne de la science de magicien des sons qu’est devenu ce compositeur.
Ilan Volkov, un habitué de la Halle aux Grains, sait, avec engagement et compétence, traduire ce discours de façon optimale et obtient de son orchestre (ici en trés grande formation) le même engagement.
Le concerto pour violoncelle “Tout un monde lointain” de Henri Dutilleux est un des plus beaux du répertoire. Gautier Capuçon, un des meilleurs violoncellistes de sa génération, le démontre aisément. Armé d’un magnifique Matteo Goffriler de 1701, il se montre tour à tour tendre et poétique, conquérant et affirmé, mélancolique et langoureux (à l’image du Cygne de Saint-Saëns qu’il donnera en bis accompagné par Gaëlle Thouvenin, harpiste de l’Orchestre du Capitole) pour captiver son auditoire et rendre pleinement justice à cet univers onirique et quasi supra-humain né de la plume ô combien inspirée de Henri Dutilleux. Ilan Volkov et son orchestre sont, là encore, aussi impliqués que performants.
Plus tard, la huitième symphonie de Ludwig van Beethoven, particulièrement tendue et parfois presque trop rustique, fera quelque peu retomber cette atmosphère de rêve qui remplissait la Halle aux Grains. A moins que ce monde lointain nous échappait déjà.
Jean-Félix Marquette
Publié le 29/11/2010 à 09:57, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.