Schumann
Orchestre de chambre de Toulouse
Gilles Colliard et Nadège Rochat, violoncelles.
L’Orchestre de chambre de Toulouse, dirigé par Gilles Colliard, aussi au violoncelle, et la violoncelliste Nadège Rochat proposent deux concertos de Schumann, arrangés par Colliard pour le violoncelle. Si pour certains, c’est une hérésie, on peut tout autant être séduits par une nouvelle approche grâce à de nouvelles sonorités. L’interprétation du Concerto pour violoncelle op 129 en la mineur et du Concerto pour violon en ré mineur reste dans la veine la plus romantique, exprimant toute la mélancolie du compositeur en proie à ses démons intérieurs, en même temps que sa relation avec Clara se détériorait. Trop d’enfants, pas assez de temps pour sa carrière, un mari déprimé avait fait de la jeune femme passionnément amoureuse une épouse passablement aigrie, amère. Le fragile Robert en souffre, mais ne peut pas se «renormaliser» et leur éloignement ne fait que s’accroître. L’interprétation que nous proposent les deux artistes et l’OCT est brûlante de douleur et de malheur. C’est un parti pris, cela pourrait être autrement. Ce serait différent, mais ce choix est cohérent, on peut le valider.
Danielle Anex Cabanis
L’Orchestre de chambre de Toulouse, dirigé par Gilles Colliard, aussi au violoncelle, et la violoncelliste Nadège Rochat proposent deux concertos de Schumann, arrangés par Colliard pour le violoncelle. Si pour certains, c’est une hérésie, on peut tout autant être séduits par une nouvelle approche grâce à de nouvelles sonorités. L’interprétation du Concerto pour violoncelle op 129 en la mineur et du Concerto pour violon en ré mineur reste dans la veine la plus romantique, exprimant toute la mélancolie du compositeur en proie à ses démons intérieurs, en même temps que sa relation avec Clara se détériorait. Trop d’enfants, pas assez de temps pour sa carrière, un mari déprimé avait fait de la jeune femme passionnément amoureuse une épouse passablement aigrie, amère. Le fragile Robert en souffre, mais ne peut pas se «renormaliser» et leur éloignement ne fait que s’accroître. L’interprétation que nous proposent les deux artistes et l’OCT est brûlante de douleur et de malheur. C’est un parti pris, cela pourrait être autrement. Ce serait différent, mais ce choix est cohérent, on peut le valider.
Danielle Anex Cabanis
Publié le 23/02/2022 à 14:48, mis à jour le 23/02/2022 à 14:49.