Théâtre du Capitole
> 28 septembre
La Gioconda
Photographies par Mirco Magliocca
Pour ouvrir la nouvelle saison du Capitole, Christophe Grhisti, après plus d’une année de pandémie a choisi l’illustre Gioconda de Ponchielli. Pour cette entrée au répertoire, il a réuni une distribution superlative dans une mise en scène contestable d’Olivier Py.
Ce n’est pas que la lecture d’Olivier Py soit choquante en soi, avec ces chemises noires mussoliniennes, son prélat tourné en dérision ou ces corps nus, autant d’images maintes fois vues, mais c’est plutôt qu’il passe à côté des deux ressorts de l’œuvre: le mélodrame bourgeois à la Verdi et l’opposition politique à la tyrannie, plus proche d’Hugo!
Revenons à la distribution exemplaire, Béatrice Uria-Monzon campe une Gioconda de haut vol. Totalement investie dans ce personnage héroïque, la diva du Sud-Ouest s’impose par une vocalité ardente. A ses côtés, la Laura de Judit Kutasi est tout aussi remarquable, tout comme La Cieca d’Agostina Smimmero dont la présence tant scénique que vocale donne à ce personnage une réelle présence. Les caractères masculins sont aussi très forts. Ramon Vargas, Enzo, pour sa prise de rôle, illumine ce rôle de ténor. Roberto Scandiuzzi, venu au secours de la production, est un Alvise Baldoero remarquable à son habitude, ces rôles d’aristocrates terribles lui convenant à merveille. Pierre-Yves Pruvot est un Barnaba noir à souhait, le registre profond de sa voix donnant toute son épaisseur à cet espion sans foi ni loi.
Roberto Rizzi-Brignoli conduit avec fougue les troupes du Capitole. Les chœurs sous la direction précise d’Alfonso Caiani donnent la réplique à cette distribution vraiment exemplaire.
Marc Laborde
Ce n’est pas que la lecture d’Olivier Py soit choquante en soi, avec ces chemises noires mussoliniennes, son prélat tourné en dérision ou ces corps nus, autant d’images maintes fois vues, mais c’est plutôt qu’il passe à côté des deux ressorts de l’œuvre: le mélodrame bourgeois à la Verdi et l’opposition politique à la tyrannie, plus proche d’Hugo!
Revenons à la distribution exemplaire, Béatrice Uria-Monzon campe une Gioconda de haut vol. Totalement investie dans ce personnage héroïque, la diva du Sud-Ouest s’impose par une vocalité ardente. A ses côtés, la Laura de Judit Kutasi est tout aussi remarquable, tout comme La Cieca d’Agostina Smimmero dont la présence tant scénique que vocale donne à ce personnage une réelle présence. Les caractères masculins sont aussi très forts. Ramon Vargas, Enzo, pour sa prise de rôle, illumine ce rôle de ténor. Roberto Scandiuzzi, venu au secours de la production, est un Alvise Baldoero remarquable à son habitude, ces rôles d’aristocrates terribles lui convenant à merveille. Pierre-Yves Pruvot est un Barnaba noir à souhait, le registre profond de sa voix donnant toute son épaisseur à cet espion sans foi ni loi.
Roberto Rizzi-Brignoli conduit avec fougue les troupes du Capitole. Les chœurs sous la direction précise d’Alfonso Caiani donnent la réplique à cette distribution vraiment exemplaire.
Marc Laborde
Publié le 04/10/2021 à 19:59, mis à jour le 04/10/2021 à 20:20.