Steven Vanhauwaert
Ferruccio Busoni, l’Enigme
Steven Vanhauwaert, piano. CD Hortus.
Ferruccio Busoni n’était pas seulement le transcripteur que l’on connaît mais aussi un compositeur prolifique pour son instrument. À travers ces pages, on entre dans l’intimité du compositeur, permettant à l’auditeur de pénétrer dans un laboratoire, où Busoni cherche à se détacher, (mais y parvient-il?) par différents essais esthétiques du carcan romantique. Avec le programme proposé, ce disque nous fait entendre en premier lieu une de ses Elégies, où l’on sent planer l’influence de Debussy. Où l’on flirtera également avec le langage atonal (vivace extrait de l’Indianisches Tagebuch) ou bien une écriture modale comme dans la pièce suivante, (Andante), volontairement archaïsante dans son écriture.
En seconde partie, la monumentale Fantaisie Contrapuntique, toute en couleurs opaques laisse planer une atmosphère en demi teintes, où le décoratif et le virtuose n’ont pas voie au chapitre. Steven Vanhauwaert en donne une lecture très (trop?) respectueuse, où chaque nuance est respectée sans aucun surlignage des entrées pendant les fugues, ou le rubato est utilisé avec parcimonie (fugue sur B-A-C-H).
Un disque avant tout réservé aux spécialistes, saluons tout de même la démarche de Steven Vanhauwaert de nous faire découvrir le Busoni compositeur.
Prise de son manquant de clarté, un peu nébuleuse.
Michel Pertile
Ferruccio Busoni n’était pas seulement le transcripteur que l’on connaît mais aussi un compositeur prolifique pour son instrument. À travers ces pages, on entre dans l’intimité du compositeur, permettant à l’auditeur de pénétrer dans un laboratoire, où Busoni cherche à se détacher, (mais y parvient-il?) par différents essais esthétiques du carcan romantique. Avec le programme proposé, ce disque nous fait entendre en premier lieu une de ses Elégies, où l’on sent planer l’influence de Debussy. Où l’on flirtera également avec le langage atonal (vivace extrait de l’Indianisches Tagebuch) ou bien une écriture modale comme dans la pièce suivante, (Andante), volontairement archaïsante dans son écriture.
En seconde partie, la monumentale Fantaisie Contrapuntique, toute en couleurs opaques laisse planer une atmosphère en demi teintes, où le décoratif et le virtuose n’ont pas voie au chapitre. Steven Vanhauwaert en donne une lecture très (trop?) respectueuse, où chaque nuance est respectée sans aucun surlignage des entrées pendant les fugues, ou le rubato est utilisé avec parcimonie (fugue sur B-A-C-H).
Un disque avant tout réservé aux spécialistes, saluons tout de même la démarche de Steven Vanhauwaert de nous faire découvrir le Busoni compositeur.
Prise de son manquant de clarté, un peu nébuleuse.
Michel Pertile
Publié le 11/01/2021 à 22:27, mis à jour le 11/01/2021 à 22:28.