Vinophony
Julien Gernay
CD Klarthe.
Le projet de ce disque est pour le moins singulier et sort des sentiers battus: pour chaque pièces musicales, l’interprète y associe un vin de son choix, créant des analogies entre le gustatif et le sonore. Le disque s’ouvre sur une chaconne de Haendel et ses variations. Cette musique riche en ornements, avec son écriture contrapuntique savante s’enchaine une Fantasiestücke de Schumann. Le rapprochement peut laisser perplexe mais bon, soit. C’est un cheminement personnel nous dit-on dans le livret…
La musique de Haendel nous parvient très martelée, tout en manquant de simplicité. Le piano sonne acide et vert comme un vinho verde portugais (prise de son?), on retrouve cette tendance dans la pièce d’Albeniz.
L’impromptu numéro 4 de Schubert manque de grâce, et paraît bien chaotique dans son déroulement.
Dans L’intermezzo opus 118 de Brahms, Julien Gernay est bien plus convaincant. La musique respire, et prend une belle dimension. l’atmosphère intimiste distillée par l’interprète nous convainc parfaitement.
L’arrangement de la valse de Schubert par Liszt est très beau, toute la délicatesse de cette musique nous parvient, légère comme des bulles de champagnes mais comme souvent chez Schubert, cette joyeuse façade cache une mélancolie profonde que l’interprète nous livre sans maniérisme.
Contrairement aux vins, on pourra «consommer» ce disque sans modération, mais certaines pages ne plairont pas à tout le monde, comme pour un choix de cépages.
Michel Pertile
Le projet de ce disque est pour le moins singulier et sort des sentiers battus: pour chaque pièces musicales, l’interprète y associe un vin de son choix, créant des analogies entre le gustatif et le sonore. Le disque s’ouvre sur une chaconne de Haendel et ses variations. Cette musique riche en ornements, avec son écriture contrapuntique savante s’enchaine une Fantasiestücke de Schumann. Le rapprochement peut laisser perplexe mais bon, soit. C’est un cheminement personnel nous dit-on dans le livret…
La musique de Haendel nous parvient très martelée, tout en manquant de simplicité. Le piano sonne acide et vert comme un vinho verde portugais (prise de son?), on retrouve cette tendance dans la pièce d’Albeniz.
L’impromptu numéro 4 de Schubert manque de grâce, et paraît bien chaotique dans son déroulement.
Dans L’intermezzo opus 118 de Brahms, Julien Gernay est bien plus convaincant. La musique respire, et prend une belle dimension. l’atmosphère intimiste distillée par l’interprète nous convainc parfaitement.
L’arrangement de la valse de Schubert par Liszt est très beau, toute la délicatesse de cette musique nous parvient, légère comme des bulles de champagnes mais comme souvent chez Schubert, cette joyeuse façade cache une mélancolie profonde que l’interprète nous livre sans maniérisme.
Contrairement aux vins, on pourra «consommer» ce disque sans modération, mais certaines pages ne plairont pas à tout le monde, comme pour un choix de cépages.
Michel Pertile
Publié le 15/10/2020 à 19:30, mis à jour le 12/01/2022 à 21:50.