Dimitri Chostakovitch
Symphonie n° 8
Orchestre National du Capitole de Toulouse. Tugan Sokhiev, direction. CD Warner Classics.
Nous avions assisté à l’enregistrement de cette symphonie de Chostakovitch à la Halle aux Grains lors du concert du 7 décembre 2019. À l’époque nous avions été frappé par la noirceur et l’aspect conflictuel qui se dégageait de cette interprétation. À l’écoute de cet enregistrement cette impression demeure. Les tempi sont larges (surtout si on les compare à l’interprétation de référence de Evgueni Mravinski dirigeant l’orchestre philharmonique de Leningrad en 1982, captée, elle aussi, en concert) , les cordes imposent une tension insoutenable, les cuivres et les bois sont tranchants en diable.
Cette lecture privilégie une continuité dramatique aussi sombre qu’impitoyable où les attaques particulièrement violentes des cuivres intensifient le climat d’angoisse qui imprègne la partition.
L’Adagio initial est envoûtant tel un sombre mystère, le premier Allegretto affiche une scansion grinçante , les hurlements de l’Allegro non troppo nous glacent d’effroi, le Largo garde tout le long un caractère funèbre très prégnant, l’Allegretto final semble chercher une tendre résolution, qui, dans un effort expressif intense s’éloigne peu à peu. Ainsi, cette vision affûtée et résolument idiomatique ne peut que ravir les amateurs du maître russe.
Jean-Félix Marquette
Nous avions assisté à l’enregistrement de cette symphonie de Chostakovitch à la Halle aux Grains lors du concert du 7 décembre 2019. À l’époque nous avions été frappé par la noirceur et l’aspect conflictuel qui se dégageait de cette interprétation. À l’écoute de cet enregistrement cette impression demeure. Les tempi sont larges (surtout si on les compare à l’interprétation de référence de Evgueni Mravinski dirigeant l’orchestre philharmonique de Leningrad en 1982, captée, elle aussi, en concert) , les cordes imposent une tension insoutenable, les cuivres et les bois sont tranchants en diable.
Cette lecture privilégie une continuité dramatique aussi sombre qu’impitoyable où les attaques particulièrement violentes des cuivres intensifient le climat d’angoisse qui imprègne la partition.
L’Adagio initial est envoûtant tel un sombre mystère, le premier Allegretto affiche une scansion grinçante , les hurlements de l’Allegro non troppo nous glacent d’effroi, le Largo garde tout le long un caractère funèbre très prégnant, l’Allegretto final semble chercher une tendre résolution, qui, dans un effort expressif intense s’éloigne peu à peu. Ainsi, cette vision affûtée et résolument idiomatique ne peut que ravir les amateurs du maître russe.
Jean-Félix Marquette
Publié le 15/09/2020 à 17:54, mis à jour le 12/01/2022 à 21:50.