Voix intérieures
Gabriel Fauré
Gabriel Fauré. Voix intérieures, Thomas Duran Violoncelle, Nicolas Mallarte piano, Manuel Metzger clarinette. CD Hortus.
Afin de compléter les deux sonates pour violoncelle de Fauré, nos musiciens ont ajouté à leur programme d’autres pages de la musique de chambre de Fauré: des transcriptions de mélodies au violoncelle, et un trio.
La sonate numéro deux pour violoncelle et piano derrière son élégance cache un caractère tourmenté. On y perçoit sans efforts une très belle complémentarité entre le piano de Nicolas Mallarte, présent, au sonorités chaleureuses, et le violoncelle généreux de Thomas Duran.
Le deuxième mouvement nous plonge dans une marche funèbre où pointe quelques éclats de lumières. Le violoncelle déroule une mélopée enveloppante pendant que le piano avance inexorablement vers un abîme tragique.
Avec ses rythmes hachés, son harmonie plus tourmentée, la sonate numéro un parait plus rugueuse et échevelée. Son second mouvement, très bien servi par nos musiciens, erre dans une incertitude, avec un piano tour à tour impérieux ou effacé.
Dans ces deux sonates pour violoncelle, Fauré vise à l’épure, à se dépouiller de tout maniérisme, chose que nos deux musiciens ont parfaitement intégré, comme dans Prison par exemple, où la transcription de cette mélodie pour le violoncelle fonctionne parfaitement, avec un vibrato au violoncelle très bien dosé.
Mais une pépite se cache dans ce disque: un trio pour clarinette, violoncelle et piano que l’on entend très peu. Fauré en fera une seconde mouture en remplaçant la clarinette par le violon.
Cette musique se distingue par une grande limpidité dans l’écriture, la clarinette doublant souvent à l’unisson le violoncelle dans le premier mouvement. Le second mouvement de ce trio est le plus réussi: chaque instrument s’émancipe et crée un discours sans cesse renouvelé.
La clarinette de Manuel Metzger sait se fondre dans le trio sans dominer ses comparses, respectant l’équilibre de ce trio.
Michel Pertile
Afin de compléter les deux sonates pour violoncelle de Fauré, nos musiciens ont ajouté à leur programme d’autres pages de la musique de chambre de Fauré: des transcriptions de mélodies au violoncelle, et un trio.
La sonate numéro deux pour violoncelle et piano derrière son élégance cache un caractère tourmenté. On y perçoit sans efforts une très belle complémentarité entre le piano de Nicolas Mallarte, présent, au sonorités chaleureuses, et le violoncelle généreux de Thomas Duran.
Le deuxième mouvement nous plonge dans une marche funèbre où pointe quelques éclats de lumières. Le violoncelle déroule une mélopée enveloppante pendant que le piano avance inexorablement vers un abîme tragique.
Avec ses rythmes hachés, son harmonie plus tourmentée, la sonate numéro un parait plus rugueuse et échevelée. Son second mouvement, très bien servi par nos musiciens, erre dans une incertitude, avec un piano tour à tour impérieux ou effacé.
Dans ces deux sonates pour violoncelle, Fauré vise à l’épure, à se dépouiller de tout maniérisme, chose que nos deux musiciens ont parfaitement intégré, comme dans Prison par exemple, où la transcription de cette mélodie pour le violoncelle fonctionne parfaitement, avec un vibrato au violoncelle très bien dosé.
Mais une pépite se cache dans ce disque: un trio pour clarinette, violoncelle et piano que l’on entend très peu. Fauré en fera une seconde mouture en remplaçant la clarinette par le violon.
Cette musique se distingue par une grande limpidité dans l’écriture, la clarinette doublant souvent à l’unisson le violoncelle dans le premier mouvement. Le second mouvement de ce trio est le plus réussi: chaque instrument s’émancipe et crée un discours sans cesse renouvelé.
La clarinette de Manuel Metzger sait se fondre dans le trio sans dominer ses comparses, respectant l’équilibre de ce trio.
Michel Pertile
Publié le 18/03/2020 à 08:12, mis à jour le 12/01/2022 à 21:50.