Halle aux grains
> 10 janvier
Les danses du feu
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photographie par Igor Studio
Javier Perianes, piano
Josep Pons, direction
Associer Maurice Ravel et Manuel de Falla dans un même concert marque, certainement, la volonté de reconnaître les liens qui les unissaient eux et leurs musiques.
Josep Pons a cette musique dans le sang. Ainsi, la Rapsodie espagnole de Ravel, ici loin de tout exercice de style, respire avec un naturel quasi organique. Les sonorités transparentes de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse équilibrent cette vision charnelle qui prend alors une dimension poétique.
Josep Pons et Javier Perianes ont enregistré avec l’Orchestre de Paris le concerto en sol du même auteur. Ce soir, ils se retrouvent pour, là encore, nous donner une lecture particulièrement raffinée de cette œuvre. Ce pianiste allie fougue et élan (comme il le montrera lors du bis dans une danse rituelle du feu de Manuel de Falla endiablée) , souplesse et don du chant pour enflammer cette page emblématique de l’univers ravélien. Josep Pons, quant à lui, s’astreint à toujours obtenir de son orchestre une pureté de ligne et des couleurs soyeuses qui n’enferment jamais son soliste, mais, qui contribuent, au contraire, à un dialogue euphorisant.
De même, Alborada del gracioso, où les pupitres de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse rivalisent de tranchant et de douceur, affiche un lyrisme langoureux.
Enfin, les deux suites tirées du ballet Le Tricorne de Manuel de Falla exhalent un souffle diabolique où, une fois encore, la magnificence de son orchestre et la tension rythmique qu’il lui imprime peignent un éclatant tableau expressionniste. Viva España!
Jean-Félix Marquette
Josep Pons, direction
Associer Maurice Ravel et Manuel de Falla dans un même concert marque, certainement, la volonté de reconnaître les liens qui les unissaient eux et leurs musiques.
Josep Pons a cette musique dans le sang. Ainsi, la Rapsodie espagnole de Ravel, ici loin de tout exercice de style, respire avec un naturel quasi organique. Les sonorités transparentes de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse équilibrent cette vision charnelle qui prend alors une dimension poétique.
Josep Pons et Javier Perianes ont enregistré avec l’Orchestre de Paris le concerto en sol du même auteur. Ce soir, ils se retrouvent pour, là encore, nous donner une lecture particulièrement raffinée de cette œuvre. Ce pianiste allie fougue et élan (comme il le montrera lors du bis dans une danse rituelle du feu de Manuel de Falla endiablée) , souplesse et don du chant pour enflammer cette page emblématique de l’univers ravélien. Josep Pons, quant à lui, s’astreint à toujours obtenir de son orchestre une pureté de ligne et des couleurs soyeuses qui n’enferment jamais son soliste, mais, qui contribuent, au contraire, à un dialogue euphorisant.
De même, Alborada del gracioso, où les pupitres de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse rivalisent de tranchant et de douceur, affiche un lyrisme langoureux.
Enfin, les deux suites tirées du ballet Le Tricorne de Manuel de Falla exhalent un souffle diabolique où, une fois encore, la magnificence de son orchestre et la tension rythmique qu’il lui imprime peignent un éclatant tableau expressionniste. Viva España!
Jean-Félix Marquette
Publié le 20/01/2020 à 21:49, mis à jour le 12/01/2022 à 21:50.