Halle aux grains
> 3 février
De l'aube au crépuscule du romantisme
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Mario Brunello, violoncelle
Jean-Christophe Spinosi, direction
Jean-Christophe Spinosi déploie une énergie remarquable pour communiquer à son orchestre ses options interprétatives. Grâce à une battue précise accompagnée d’une gestuelle dansante, il trace, animé d’une tension qui ne se relâche jamais, les contours et les détours finement ciselés des œuvres qu’il nous présente.
Ainsi, l’ouverture de La flûte enchantée de Mozart prend ici le visage d’un poème aussi lumineux que profond, aussi toumenté que joyeux. Les contrastes y sont fermement appuyés (les timbales baroques de Jean-Loup Vergne sont à la fête), l’atmosphère féérique savamment mise en scène.
Œuvre crépusculaire aux envolées romantico-lyriques, le concerto pour violoncelle de Robert Schumann prend ici des couleurs orchestrales inouïes; le soliste, Mario Brunello s’y montre émouvant et grâce à un jeu aussi fluide que sobre, loin de toute véhémence, ancre cette page dans un univers chambriste aux passions retenues. Le dialogue avec l’orchestre reste, lui, passionnant, l’inspiration de tous tutoyant les sommets.
Lors des bis, une page extraite de la sixième suite de Bach et un chant populaire arménien où le violoncelle prend des sonorités de duduk, Mario Brunello se montre un musicien aussi authentique qu’inspiré.
La quatrième symphonie de Beethoven sous la baguette de Jean-Christophe Spinosi devient une course effrénée où ce dernier s’évertue à en exacerber tous les accents rythmiques; insufflant à son orchestre un enthousiasme communicatif, il délivre une magnifique puissance percussive qui sublime la partition. La musique est ici à son zénith!
Jean-Félix Marquette
Jean-Christophe Spinosi, direction
Jean-Christophe Spinosi déploie une énergie remarquable pour communiquer à son orchestre ses options interprétatives. Grâce à une battue précise accompagnée d’une gestuelle dansante, il trace, animé d’une tension qui ne se relâche jamais, les contours et les détours finement ciselés des œuvres qu’il nous présente.
Ainsi, l’ouverture de La flûte enchantée de Mozart prend ici le visage d’un poème aussi lumineux que profond, aussi toumenté que joyeux. Les contrastes y sont fermement appuyés (les timbales baroques de Jean-Loup Vergne sont à la fête), l’atmosphère féérique savamment mise en scène.
Œuvre crépusculaire aux envolées romantico-lyriques, le concerto pour violoncelle de Robert Schumann prend ici des couleurs orchestrales inouïes; le soliste, Mario Brunello s’y montre émouvant et grâce à un jeu aussi fluide que sobre, loin de toute véhémence, ancre cette page dans un univers chambriste aux passions retenues. Le dialogue avec l’orchestre reste, lui, passionnant, l’inspiration de tous tutoyant les sommets.
Lors des bis, une page extraite de la sixième suite de Bach et un chant populaire arménien où le violoncelle prend des sonorités de duduk, Mario Brunello se montre un musicien aussi authentique qu’inspiré.
La quatrième symphonie de Beethoven sous la baguette de Jean-Christophe Spinosi devient une course effrénée où ce dernier s’évertue à en exacerber tous les accents rythmiques; insufflant à son orchestre un enthousiasme communicatif, il délivre une magnifique puissance percussive qui sublime la partition. La musique est ici à son zénith!
Jean-Félix Marquette
Publié le 10/02/2012 à 09:00, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.