Raphaël Pidoux
Joseph Haydn
Concertos pour violoncelle. Jeune orchestre de l’abbaye aux Dames de Saintes. NoMadMusic.
Nous sommes confrontés ici à une version bien sage, très prudente, avec des tempi très mesurés, au niveau des nuances, même chose: les contrastes sont quelques peu gommés par les tempi choisis.
Le violoncelle de Raphaël Pidoux est noble et racé mais ne parvient jamais complètement à nous séduire: lors de la cadence du premier mouvement du concerto en Ut majeur on reste quelque peu sur sa faim.
Dans le second mouvement de ce même concerto, un tempo mieux choisi nous fait espérer une meilleure inspiration mais l’accompagnement sans saveur de l’orchestre étouffe vite toute velléités. Le pire étant à venir: le premier mouvement du concerto en ré majeur, où le tempo s’étire et n’en finit plus, et empêche toute relance du discours musical.
En définitive, on peut reprocher à cette version une trop grande neutralité: tout y est, mais il manque l’énergie, l’entrain. Ecoutez plutôt Pieter Wispelwey et l’Ensemble Florilegium: génial dans une énergie échevelée. Ou la version de Rostropovitch et l’Académie de San Martin in the Fields dans le dernier mouvement du concerto en ut majeur: l’énergie, l’alacrité irrésistible qui s’en détache fait éclater toute la joie de cette musique, rendant cette version plus «moderne» que d’autres historiquement informées, comme on le dit aujourd’hui.
Dans le livret Raphaël Pidoux nous explique que le projet de ce disque est un travail avec les jeunes musiciens de l’abbaye aux dames de Saintes, qu’il n’y pas de chef et je cite:» chacun est leader et chacun a une part de responsabilité au sein de l’ensemble». c’est peut-être cela le problème: une cohérence que peut-être un chef aurait su donner…
Michel Pertile
Nous sommes confrontés ici à une version bien sage, très prudente, avec des tempi très mesurés, au niveau des nuances, même chose: les contrastes sont quelques peu gommés par les tempi choisis.
Le violoncelle de Raphaël Pidoux est noble et racé mais ne parvient jamais complètement à nous séduire: lors de la cadence du premier mouvement du concerto en Ut majeur on reste quelque peu sur sa faim.
Dans le second mouvement de ce même concerto, un tempo mieux choisi nous fait espérer une meilleure inspiration mais l’accompagnement sans saveur de l’orchestre étouffe vite toute velléités. Le pire étant à venir: le premier mouvement du concerto en ré majeur, où le tempo s’étire et n’en finit plus, et empêche toute relance du discours musical.
En définitive, on peut reprocher à cette version une trop grande neutralité: tout y est, mais il manque l’énergie, l’entrain. Ecoutez plutôt Pieter Wispelwey et l’Ensemble Florilegium: génial dans une énergie échevelée. Ou la version de Rostropovitch et l’Académie de San Martin in the Fields dans le dernier mouvement du concerto en ut majeur: l’énergie, l’alacrité irrésistible qui s’en détache fait éclater toute la joie de cette musique, rendant cette version plus «moderne» que d’autres historiquement informées, comme on le dit aujourd’hui.
Dans le livret Raphaël Pidoux nous explique que le projet de ce disque est un travail avec les jeunes musiciens de l’abbaye aux dames de Saintes, qu’il n’y pas de chef et je cite:» chacun est leader et chacun a une part de responsabilité au sein de l’ensemble». c’est peut-être cela le problème: une cohérence que peut-être un chef aurait su donner…
Michel Pertile
Publié le 20/01/2020 à 21:42, mis à jour le 12/01/2022 à 21:50.