Noémi Boutin : violoncelle
Quatuor Béla
Programme: Sur Vestiges, pour quintette à cordes de Daniel d’Adamo. Quintette à cordes en ut majeur D. 956 de Franz Schubert. CD NoMadMusic.
La violoncelliste Noémi Boutin rejoint le quatuor Béla pour un programme original de quintettes à cordes avec le sublime D. 956 de Franz Schubert ainsi qu’une commande au compositeur Daniel d’Adamo "Sur Vestiges". Venu étudier la composition au CNSM de Lyon, le musicien argentin s’installera définitivement en France où, parallèlement à ses fonctions pédagogiques, il composera un désormais un très large catalogue. Ce quintette propose au concert une disposition scénique singulière: la soliste invitée sur le devant de la scène tourne le dos au quatuor resté dans l’ombre. Cette mise en scène résume le conflit entre les protagonistes, le quatuor semblant agresser la soliste qui réplique avec force et détermination pour s’imposer finalement et faire entendre sa voix. Un échange tendu et périlleux qui, grâce à la virtuosité et la précision des musiciens nous tient en haleine. Ces "oiseaux" qui s’éloignent en criant sont un parfait exemple de l’efficacité dans la rigueur. Déployant des sonorités inattendues mais très recherchées comme dans la deuxième séquence du concerto, Noémi Boutin relève brillamment le défi.
Le couplage quelque peu surprenant avec le quintette de Schubert reste cohérent par l’intensité de l’interprétation et l’engagement de l’ensemble.
Les interprètes apportent même une touche de modernité à cette version magistrale: fraîcheur dans les sonorités très variées, pertinence dans les nuances, sensation de liberté dans les tempi. Le si romantique Schubert à la fois joyeux voire exalté et définitivement mélancolique revit ici de belles minutes gràce au talent incontestable de l’ensemble.
Anne Grafteaux Geli
La violoncelliste Noémi Boutin rejoint le quatuor Béla pour un programme original de quintettes à cordes avec le sublime D. 956 de Franz Schubert ainsi qu’une commande au compositeur Daniel d’Adamo "Sur Vestiges". Venu étudier la composition au CNSM de Lyon, le musicien argentin s’installera définitivement en France où, parallèlement à ses fonctions pédagogiques, il composera un désormais un très large catalogue. Ce quintette propose au concert une disposition scénique singulière: la soliste invitée sur le devant de la scène tourne le dos au quatuor resté dans l’ombre. Cette mise en scène résume le conflit entre les protagonistes, le quatuor semblant agresser la soliste qui réplique avec force et détermination pour s’imposer finalement et faire entendre sa voix. Un échange tendu et périlleux qui, grâce à la virtuosité et la précision des musiciens nous tient en haleine. Ces "oiseaux" qui s’éloignent en criant sont un parfait exemple de l’efficacité dans la rigueur. Déployant des sonorités inattendues mais très recherchées comme dans la deuxième séquence du concerto, Noémi Boutin relève brillamment le défi.
Le couplage quelque peu surprenant avec le quintette de Schubert reste cohérent par l’intensité de l’interprétation et l’engagement de l’ensemble.
Les interprètes apportent même une touche de modernité à cette version magistrale: fraîcheur dans les sonorités très variées, pertinence dans les nuances, sensation de liberté dans les tempi. Le si romantique Schubert à la fois joyeux voire exalté et définitivement mélancolique revit ici de belles minutes gràce au talent incontestable de l’ensemble.
Anne Grafteaux Geli
Publié le 13/01/2020 à 21:41, mis à jour le 12/01/2022 à 21:50.