Laudario
Musique au temps de Saint François d’Assise
Canticum Novum, Emmanuel Bardon. CD Ambronay.
Le projet de Canticum Novum veut nous faire découvrir un manuscrit médiéval (découvert en 1876) comprenant quarante six Laudes écrites (et c’est original) en langue vernaculaire italienne.
Depuis Jordi Savall, l’ajout de percussions tous azimuts dans la musique médiévale a fait des émules, c’est le cas ici… Beaucoup d’instruments, de percussions. On essaye avec moultes stratagèmes coloristes de nous convaincre du bien fondé de la démarche. En musique médiévale, abondance d’instruments est souvent la preuve que les artistes veulent à tout prix nous séduire… les voix -suaves à souhait-, nous déroulent une écriture musicale peu fournie et bien fastidieuse.
Au même moment, c’est en France que tout se passe, et que l’écriture musicale se modernise: trouvères et troubadours écrivent une musique beaucoup plus raffinée, comme par exemple Adam de La Halle aussi bien dans les textes que dans l’écriture musicale, directement issue du chant grégorien. Pour la musique sacrée, l’école Notre Dame domine le XIIIe où les premières polyphonies écrites apparaissent. Autrement plus palpitant que se qui se passe en musique chez nos amis transalpins donc. On ne peut reprocher à aucun moment l’engagement des musiciens et chanteurs, mais on regrettera ce choix étrange, de vouloir nous convaincre à tous prix de l’intérêt de ce manuscrit. A réserver aux médiévistes.
Très bonne prise de son, très spatialisée.
Michel Pertile
Le projet de Canticum Novum veut nous faire découvrir un manuscrit médiéval (découvert en 1876) comprenant quarante six Laudes écrites (et c’est original) en langue vernaculaire italienne.
Depuis Jordi Savall, l’ajout de percussions tous azimuts dans la musique médiévale a fait des émules, c’est le cas ici… Beaucoup d’instruments, de percussions. On essaye avec moultes stratagèmes coloristes de nous convaincre du bien fondé de la démarche. En musique médiévale, abondance d’instruments est souvent la preuve que les artistes veulent à tout prix nous séduire… les voix -suaves à souhait-, nous déroulent une écriture musicale peu fournie et bien fastidieuse.
Au même moment, c’est en France que tout se passe, et que l’écriture musicale se modernise: trouvères et troubadours écrivent une musique beaucoup plus raffinée, comme par exemple Adam de La Halle aussi bien dans les textes que dans l’écriture musicale, directement issue du chant grégorien. Pour la musique sacrée, l’école Notre Dame domine le XIIIe où les premières polyphonies écrites apparaissent. Autrement plus palpitant que se qui se passe en musique chez nos amis transalpins donc. On ne peut reprocher à aucun moment l’engagement des musiciens et chanteurs, mais on regrettera ce choix étrange, de vouloir nous convaincre à tous prix de l’intérêt de ce manuscrit. A réserver aux médiévistes.
Très bonne prise de son, très spatialisée.
Michel Pertile
Publié le 26/11/2019 à 19:39, mis à jour le 09/09/2021 à 19:45.