Pour le tombeau de Claude Debussy
Judith Jàuregui live from Vienna
Judith Jàuregui, piano. ARS Produktion. Programme:
Manuel de Falla: Homenaje "Pour le tombeau de Claude Debussy". Franz Liszt: Ballade n°2. Claude Debussy: Estampes, L’Isle joyeuse. Frédéric Chopin: Andante spianato, Grande polonaise brillante. Federico Mompou: Jeunes filles au jardin.
Dans cette captation d’un concert donné à Vienne en octobre 2018, la pianiste Judith Jàuregui articulait son programme autour de Claude Debussy en hommage au centenaire de sa mort avec des relations directes comme l’hommage "Pour le tombeau de Claude Debussy" de Manuel de Falla ainsi que des partitons du maître français, ou indirectes comme Jeunes filles au jardin de Federico Mompou partition composée en 1918 ou encore des oeuvres de compositeurs ayant inspiré Debussy comme Chopin ou Liszt.
Cette version du Tombeau de Debussy (page composée à l’origine pour guitare et transcrite ensuite pour le piano par le compositeur lui-même) donne d’emblée le ton de ce concert intimiste et combien magistral: le fil conducteur en sera la sobriété dans le plus pur respect du texte musical.
La Ballade n°2 de Franz Liszt ici très intériorisée restitue intelligement toute la richesse harmonique et redessine clairement la ligne mélodique souvent malheureusement noyée dans un flot de notes. Suivront les Estampes et L’Isle joyeuse de Debussy. Les Estampes peignent l’orient (magique délicatesse des Pagodes) l’Espagne (jeu perlé dans Soirée dans Grenade) et Paris (vituosité des Jardins sous la pluie) dans un jeu très évocateur, coloré et animé qui nous tient en haleine tout le long. La version de "l’Isle joyeuse" rayonnante confine au grand art. D ’oublier même la facilité avec laquelle l’interprète décode le texte et nous donne à entendre le moindre détail. Suivront l’Andante spianato et la Grande Polonaise brillante de Frédéric Chopin. L’enregistrement concluera avec "Jeunes filles au jardin" de Federico Mompou. Là encore l’interprète nous envoûte et nous replonge dans une peinture de la belle époque haute en couleurs. D’apprécier les qualités sonores du piano Bösendorfer qui permettent à Judith Jàuregui d’exprimer toute sa musicalité et son immense talent. De prouver enfin que le piano n’est pas qu’un instrument à percussion!
Anne Grafteaux Geli
Manuel de Falla: Homenaje "Pour le tombeau de Claude Debussy". Franz Liszt: Ballade n°2. Claude Debussy: Estampes, L’Isle joyeuse. Frédéric Chopin: Andante spianato, Grande polonaise brillante. Federico Mompou: Jeunes filles au jardin.
Dans cette captation d’un concert donné à Vienne en octobre 2018, la pianiste Judith Jàuregui articulait son programme autour de Claude Debussy en hommage au centenaire de sa mort avec des relations directes comme l’hommage "Pour le tombeau de Claude Debussy" de Manuel de Falla ainsi que des partitons du maître français, ou indirectes comme Jeunes filles au jardin de Federico Mompou partition composée en 1918 ou encore des oeuvres de compositeurs ayant inspiré Debussy comme Chopin ou Liszt.
Cette version du Tombeau de Debussy (page composée à l’origine pour guitare et transcrite ensuite pour le piano par le compositeur lui-même) donne d’emblée le ton de ce concert intimiste et combien magistral: le fil conducteur en sera la sobriété dans le plus pur respect du texte musical.
La Ballade n°2 de Franz Liszt ici très intériorisée restitue intelligement toute la richesse harmonique et redessine clairement la ligne mélodique souvent malheureusement noyée dans un flot de notes. Suivront les Estampes et L’Isle joyeuse de Debussy. Les Estampes peignent l’orient (magique délicatesse des Pagodes) l’Espagne (jeu perlé dans Soirée dans Grenade) et Paris (vituosité des Jardins sous la pluie) dans un jeu très évocateur, coloré et animé qui nous tient en haleine tout le long. La version de "l’Isle joyeuse" rayonnante confine au grand art. D ’oublier même la facilité avec laquelle l’interprète décode le texte et nous donne à entendre le moindre détail. Suivront l’Andante spianato et la Grande Polonaise brillante de Frédéric Chopin. L’enregistrement concluera avec "Jeunes filles au jardin" de Federico Mompou. Là encore l’interprète nous envoûte et nous replonge dans une peinture de la belle époque haute en couleurs. D’apprécier les qualités sonores du piano Bösendorfer qui permettent à Judith Jàuregui d’exprimer toute sa musicalité et son immense talent. De prouver enfin que le piano n’est pas qu’un instrument à percussion!
Anne Grafteaux Geli
Publié le 17/11/2019 à 20:00, mis à jour le 09/09/2021 à 19:45.