Concertgebouw, Amsterdam
> 11 novembre

La puissance d’Haydn

Photographie par Jöran Maaswinkel
En proposant deux symphonies de J. Haydn, l’orchestre du célèbre Concertgebow sort de son répertoire symphonique habituel dans lequel il excelle.
Le concert débute par la Symphonie concertante de 1792. Ce genre fort en vogue au XVIIIe siècle dans lequel excella aussi Mozart donne au compositeur tout l’espace possible pour développer son art de la conversation. À cet égard, la symphonie de Haydn est un pur chef d’œuvre. Les solistes de l’orchestre dialoguent avec vivacité donnant une lecture de Haydn faite de puissance et de verve.
Nous retrouvons toutes ces qualités dans la grande Symphonie Londres de 1795. La lecture très «Sturm und Drang» de nos artistes est parfaite de style. Ici, aucune mièvrerie mais bien au contraire une force qui fait du compositeur un géant.
Insérée entre ces deux pages titanesques, la Sonate pour violon et orchestre de Grieg (1886) aurait pu paraître mièvre, il n’en est rien. Le jeu est puissant, incisif, parfois violent et les couleurs chatoyantes du soliste et de l’orchestre éclatent: quel art!
Décidemment, le Concertgebouw est une grande maison.

Marc Laborde
Publié le 17/11/2019 à 20:30, mis à jour le 12/01/2022 à 21:50.