Le clavecin mythologique
Anne-Marie Dragosits
Clavecin Taskin, 1787. CD Encelade.
Quelle bonne idée de construire un programme de clavecin autour de personnages mythologiques. Ainsi, se côtoient un panorama de musiciens français allant de D’Anglebert jusqu’à Rameau et Duphly. La difficulté pour l’interprète, étant de passer d’un style à l’autre avec des compositeurs dont l’écriture pour clavecin est très divergente.
Où d’une manière générale, les pièces brillantes (Médée de Duphly, l’allemande du Premier Livre Royer,… ) réussissent mieux à l’interprète que la musique intimiste de Couperin: On peut reprocher dans les Satires un jeu maniéré, où la ligne musicale est interrompue, où l’on bute au lieu d’enchaîner les phrases mélodiques. A vouloir trop sophistiquer cette musique, elle en perd sa force émotionnelle. On préféra les versions de Blandine Verlet, ou plus récemment l’opus que lui a consacré Bertrand Cuiller.
Où la marche des Scyhtes de Royer est plus élégante que sombre et tourmentée, où la passacaille d’Arrmide a perdu son caractère théâtral et dansant au profit d’un discours cérébral…
Ce récital se termine par le Jupiter de Forqueray qui reste la pièce la plus réussie de cette galerie de portraits: un Dieu puissant, vengeur qui lance ses foudres et Anne-Marie Dragosits nous convainc par l’éloquence de son jeu.
La prise de son semble voilée et manque de contours. Dommage pour ce bel instrument.
Michel Pertile
Quelle bonne idée de construire un programme de clavecin autour de personnages mythologiques. Ainsi, se côtoient un panorama de musiciens français allant de D’Anglebert jusqu’à Rameau et Duphly. La difficulté pour l’interprète, étant de passer d’un style à l’autre avec des compositeurs dont l’écriture pour clavecin est très divergente.
Où d’une manière générale, les pièces brillantes (Médée de Duphly, l’allemande du Premier Livre Royer,… ) réussissent mieux à l’interprète que la musique intimiste de Couperin: On peut reprocher dans les Satires un jeu maniéré, où la ligne musicale est interrompue, où l’on bute au lieu d’enchaîner les phrases mélodiques. A vouloir trop sophistiquer cette musique, elle en perd sa force émotionnelle. On préféra les versions de Blandine Verlet, ou plus récemment l’opus que lui a consacré Bertrand Cuiller.
Où la marche des Scyhtes de Royer est plus élégante que sombre et tourmentée, où la passacaille d’Arrmide a perdu son caractère théâtral et dansant au profit d’un discours cérébral…
Ce récital se termine par le Jupiter de Forqueray qui reste la pièce la plus réussie de cette galerie de portraits: un Dieu puissant, vengeur qui lance ses foudres et Anne-Marie Dragosits nous convainc par l’éloquence de son jeu.
La prise de son semble voilée et manque de contours. Dommage pour ce bel instrument.
Michel Pertile
Publié le 07/10/2019 à 06:30, mis à jour le 09/09/2021 à 19:45.