Halle aux grains
> 13 janvier
Harold en Italie
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Antoine Tamestit, alto
Tugan Sokhiev, direction
Antoine Tamestit vient d’enregistrer chez Naïve Harold en Italie d’Hector Berlioz avec les Musiciens du Louvre-Grenoble de Marc Minkowski. Parallèlement à la sortie de cet enregistrement, il emmène cette œuvre emblématique du répertoire pour alto et orchestre en tournée dans le monde entier. Ce soir c’est à la Halle aux Grains qu’il s’arrête et, armé d’un magnifique Stradivarius de 1672, il nous offre ce joyau de la musique romantique. Véritable symphonie concertante en quatre mouvements mais, également, poème symphonique inspiré de l’œuvre de Byron: Le Pélerinage de Childe Harold, elle retentit telle une immense rêverie chaotique et picaresque naissant des souvenirs des pérégrinations de l’auteur dans les Abruzzes.
Antoine Tamestit s’y illustre avec un brio et une intelligence du texte rares. Loin d’accompagner l’orchestre, certes irréprochable, il semble le survoler tel un aigle planant entre les pics montagneux. Doué d’une sonorité cuivrée particulièrement envoûtante, il est le véritable acteur de cette scène grandiose. Tugan Sokhiev sait le mettre en valeur, et relance l’action de ce poème quasi cinématographique avec un métier sûr et une science de la direction qui se rapproche de la scènographie la plus accomplie.
C’est la même science qu’il manifeste dans la sublime symphonie en ut majeur de Georges Bizet, où, légèreté, poèsie, vivacité s’agglomèrent pour se muer en un doux torrent de fraîcheur juvénile à peine teinté, notamment dans l’adagio (quel hautbois!) d’une langueur mélancolique.
En ouverture de cette belle soirée dévolue à la musique française du XIXe siècle, c’est une œuvre rare au concert que Tugan Sokhiev choisit de nous présenter la sixième suite pour orchestre de Jules Massenet: Scènes de féerie.
De cette suite en quatre mouvements, il ne joue, et c’est bien dommage, que les trois derniers: Ballet, L’Apparition et Bacchanale. D’ambiance festive et de caractère spectaculaire, il illustre, cependant, parfaitement, son parfum “fin de siècle” et laisse facilement entrevoir les réjouissances qui arrivent aussitôt.
Jean-Félix Marquette
Tugan Sokhiev, direction
Antoine Tamestit vient d’enregistrer chez Naïve Harold en Italie d’Hector Berlioz avec les Musiciens du Louvre-Grenoble de Marc Minkowski. Parallèlement à la sortie de cet enregistrement, il emmène cette œuvre emblématique du répertoire pour alto et orchestre en tournée dans le monde entier. Ce soir c’est à la Halle aux Grains qu’il s’arrête et, armé d’un magnifique Stradivarius de 1672, il nous offre ce joyau de la musique romantique. Véritable symphonie concertante en quatre mouvements mais, également, poème symphonique inspiré de l’œuvre de Byron: Le Pélerinage de Childe Harold, elle retentit telle une immense rêverie chaotique et picaresque naissant des souvenirs des pérégrinations de l’auteur dans les Abruzzes.
Antoine Tamestit s’y illustre avec un brio et une intelligence du texte rares. Loin d’accompagner l’orchestre, certes irréprochable, il semble le survoler tel un aigle planant entre les pics montagneux. Doué d’une sonorité cuivrée particulièrement envoûtante, il est le véritable acteur de cette scène grandiose. Tugan Sokhiev sait le mettre en valeur, et relance l’action de ce poème quasi cinématographique avec un métier sûr et une science de la direction qui se rapproche de la scènographie la plus accomplie.
C’est la même science qu’il manifeste dans la sublime symphonie en ut majeur de Georges Bizet, où, légèreté, poèsie, vivacité s’agglomèrent pour se muer en un doux torrent de fraîcheur juvénile à peine teinté, notamment dans l’adagio (quel hautbois!) d’une langueur mélancolique.
En ouverture de cette belle soirée dévolue à la musique française du XIXe siècle, c’est une œuvre rare au concert que Tugan Sokhiev choisit de nous présenter la sixième suite pour orchestre de Jules Massenet: Scènes de féerie.
De cette suite en quatre mouvements, il ne joue, et c’est bien dommage, que les trois derniers: Ballet, L’Apparition et Bacchanale. D’ambiance festive et de caractère spectaculaire, il illustre, cependant, parfaitement, son parfum “fin de siècle” et laisse facilement entrevoir les réjouissances qui arrivent aussitôt.
Jean-Félix Marquette
Publié le 17/01/2012 à 17:04, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.