O crux benedicta
Carême et Semaine Sainte à la Chapelle Sixtine
O crux benedicta. Lent and holly week at the Sistine Chapel. Sistine chapel choir, Massimo Palombella. CD Deutsche Grammophon 2018.
Ne cherchez pas d’interprétations à la pointe de la recherche musicologique. Mais qui détient LA vérité, comment cette musique était-elle chantée? Personne ne saura et c’est très bien ainsi. Ici, on chante ces pièces en perpétuant une tradition: effectif vocal important, phrasé sans prise en compte du mot, du texte, articulation a minima. On fait du très beau son. Les pièces du disque s’enchainent dans un flux sonore quasi ininterrompu, dans des tempi qui sont presque les mêmes, et des nuances médianes, pas de ruptures, de contrastes trop abrupts dans ce continuum sonore. Les prolations (changement de mesures) sont prises avec énormément de précautions, de façon à toujours rester dans un discours cohérent. Cette monotonie me direz-vous doit être fastidieuse… Hé bien non, on tombe dans cette volupté sonore avec beaucoup de plaisir, et le disque s’écoute très facilement.
Chacun connait la magie des timbres de voix d’enfants, ici elle opère: avec des timbres plus charnus que ceux du King’s college de Cambridge par exemple, avec une justesse jamais prise en défaut.
Le programme a la bonne idée d’inclure également des compositeurs peu connus: en particulier Festaet son Miserere d’une belle sobriété, tout en retenue. À découvrir. Après la musique, le personnage principal de ce CD est l’acoustique de la chapelle Sixtine. La prise de son qui donne la part belle aux résonances participe pleinement à la réussite de ce disque.
Michel Pertile
Ne cherchez pas d’interprétations à la pointe de la recherche musicologique. Mais qui détient LA vérité, comment cette musique était-elle chantée? Personne ne saura et c’est très bien ainsi. Ici, on chante ces pièces en perpétuant une tradition: effectif vocal important, phrasé sans prise en compte du mot, du texte, articulation a minima. On fait du très beau son. Les pièces du disque s’enchainent dans un flux sonore quasi ininterrompu, dans des tempi qui sont presque les mêmes, et des nuances médianes, pas de ruptures, de contrastes trop abrupts dans ce continuum sonore. Les prolations (changement de mesures) sont prises avec énormément de précautions, de façon à toujours rester dans un discours cohérent. Cette monotonie me direz-vous doit être fastidieuse… Hé bien non, on tombe dans cette volupté sonore avec beaucoup de plaisir, et le disque s’écoute très facilement.
Chacun connait la magie des timbres de voix d’enfants, ici elle opère: avec des timbres plus charnus que ceux du King’s college de Cambridge par exemple, avec une justesse jamais prise en défaut.
Le programme a la bonne idée d’inclure également des compositeurs peu connus: en particulier Festaet son Miserere d’une belle sobriété, tout en retenue. À découvrir. Après la musique, le personnage principal de ce CD est l’acoustique de la chapelle Sixtine. La prise de son qui donne la part belle aux résonances participe pleinement à la réussite de ce disque.
Michel Pertile
Publié le 12/05/2019 à 21:26, mis à jour le 09/09/2021 à 19:45.