Chantal Stigliani
Le clavier bien tempéré
CD Calliope
Chantal Stigliani signe un nouvel enregistrement consacré à Jean-Sébastien Bach avec cette fois le premier livre des Préludes et Fugues du clavier bien tempéré. Interprété avec force talent sur un piano Steinway ce recueil retrouve toute la modernité d’une écriture intemporelle. Le toucher extrêmement varié de l’interprète tantôt velouté ou énergique, caressant ou percutant, legato ou perlé, s’adapte à chaque pièce sans jamais aucune exagération dynamique. Le jeu virtuose mais raffiné projette une vision très intelligible de chaque page. Remarquablement architecturée l’auditeur peut aisément suivre le déroulement de l’oeuvre tout en percevant le moindre détail: un travail d’orfèvre. D’écouter pour s’en convaincre la fugue en ut dièse majeur du 3e prélude et la fugue en si mineur du 24e prélude encore plus dense. Plusieurs plans sonores se superposent dans un effet polyphonique remarquable. Sujet, contre-sujet: l’on entendrait presque quatre mains. Ni pathos, ni emphase dans cette version sobre, épurée. Cependant ces peintures ne manquent pas d’émotions et nous emportent dans le tourment, la sérénité, la joie, l’exubérance comme dans le 21e prélude en si b majeur. Le lyrisme le plus noble nait parfois sous les doigts habiles de Chantal Stigliani comme dans la version subtile et très lumineuse du 8e prélude en mi b mineur. L’éloquence et la lucidité de l’interprète servent magistralement ce pourtant très célèbre recueil.
Anne Grafteaux Geli
Chantal Stigliani signe un nouvel enregistrement consacré à Jean-Sébastien Bach avec cette fois le premier livre des Préludes et Fugues du clavier bien tempéré. Interprété avec force talent sur un piano Steinway ce recueil retrouve toute la modernité d’une écriture intemporelle. Le toucher extrêmement varié de l’interprète tantôt velouté ou énergique, caressant ou percutant, legato ou perlé, s’adapte à chaque pièce sans jamais aucune exagération dynamique. Le jeu virtuose mais raffiné projette une vision très intelligible de chaque page. Remarquablement architecturée l’auditeur peut aisément suivre le déroulement de l’oeuvre tout en percevant le moindre détail: un travail d’orfèvre. D’écouter pour s’en convaincre la fugue en ut dièse majeur du 3e prélude et la fugue en si mineur du 24e prélude encore plus dense. Plusieurs plans sonores se superposent dans un effet polyphonique remarquable. Sujet, contre-sujet: l’on entendrait presque quatre mains. Ni pathos, ni emphase dans cette version sobre, épurée. Cependant ces peintures ne manquent pas d’émotions et nous emportent dans le tourment, la sérénité, la joie, l’exubérance comme dans le 21e prélude en si b majeur. Le lyrisme le plus noble nait parfois sous les doigts habiles de Chantal Stigliani comme dans la version subtile et très lumineuse du 8e prélude en mi b mineur. L’éloquence et la lucidité de l’interprète servent magistralement ce pourtant très célèbre recueil.
Anne Grafteaux Geli
Publié le 28/04/2019 à 19:28, mis à jour le 09/09/2021 à 19:45.