Cédric Tiberghien
Orchestre National d'Ile-de-France, Enrique Mazzola
Cédric Tiberghien, piano. Orchestre National d’Ile-de-France: Enrique Mazzola direction. Beethoven: concerto pour piano n°1 en ut majeur opus 15, symphonie n°5 en ut mineur opus 67. CD NoMadMusic.
Cet album consacré à Ludwig van Beethoven surprend par sa programmation (le couplage du rare 1e concerto pour piano et de la célèbre 5e symphonie), ainsi que par le classicisme de ces interprétations.
Le chef d’orchestre Enrique Mazolla à la tête de l’Orchestre National d’Ile-de-France et le pianiste Cédric Tiberghien ont décidé d’épurer ces oeuvres pour nous les livrer dans la plus pure tradition du classicisme viennois. Aucun artifice, un effectif orchestral minimal, pas d’effet de manche ni de fortissimo tapageur: le style est limpide, sobre, équilibré. Le discours gagne alors en éloquence. Dans la 5e symphonie, le thème initial sur 4 notes et récurrent "ainsi le destin frappe à la porte" selon le compositeur, trop souvent traité brutalement apparait ici poignant mais point mélodramatique. Nous suivons ce fil conducteur sans jamais nous égarer. Le discours s’avère subtil et l’intensité du dialogue musical totale. De souligner l’excellence des pupitres de violoncelles et contrebasses qui, telles les fondations d’un édifice soutiennent tout l’orchestre par une rythmique irréprochable. Les violons, bois et cuivres ne sont pas en reste qui par leur précision et leur délicatesse restituent toute l’authenticité de cette partition géniale. Le chef d’orchestre, véritable orfèvre, cisèle chaque note, dessine chaque phrase, soigne le moindre détail. Le lyrisme reste intact.
Dans le 1e concerto pour piano, Cédric Tiberghien adhère à cette politique
du "minimalisme" d’interprétation. Le soliste au jeu fluide, perlé, très élégant et cependant puissant s’impose avec force talent. La couleur de ces versions semble datée mais est redoutablement séduisante. Une interprétation sincère loin des sentiers battus.
Anne Grafteaux Geli
Cet album consacré à Ludwig van Beethoven surprend par sa programmation (le couplage du rare 1e concerto pour piano et de la célèbre 5e symphonie), ainsi que par le classicisme de ces interprétations.
Le chef d’orchestre Enrique Mazolla à la tête de l’Orchestre National d’Ile-de-France et le pianiste Cédric Tiberghien ont décidé d’épurer ces oeuvres pour nous les livrer dans la plus pure tradition du classicisme viennois. Aucun artifice, un effectif orchestral minimal, pas d’effet de manche ni de fortissimo tapageur: le style est limpide, sobre, équilibré. Le discours gagne alors en éloquence. Dans la 5e symphonie, le thème initial sur 4 notes et récurrent "ainsi le destin frappe à la porte" selon le compositeur, trop souvent traité brutalement apparait ici poignant mais point mélodramatique. Nous suivons ce fil conducteur sans jamais nous égarer. Le discours s’avère subtil et l’intensité du dialogue musical totale. De souligner l’excellence des pupitres de violoncelles et contrebasses qui, telles les fondations d’un édifice soutiennent tout l’orchestre par une rythmique irréprochable. Les violons, bois et cuivres ne sont pas en reste qui par leur précision et leur délicatesse restituent toute l’authenticité de cette partition géniale. Le chef d’orchestre, véritable orfèvre, cisèle chaque note, dessine chaque phrase, soigne le moindre détail. Le lyrisme reste intact.
Dans le 1e concerto pour piano, Cédric Tiberghien adhère à cette politique
du "minimalisme" d’interprétation. Le soliste au jeu fluide, perlé, très élégant et cependant puissant s’impose avec force talent. La couleur de ces versions semble datée mais est redoutablement séduisante. Une interprétation sincère loin des sentiers battus.
Anne Grafteaux Geli
Publié le 18/11/2018 à 19:34, mis à jour le 06/02/2020 à 23:45.