Halle aux grains
> 21 septembre
Feux et martèlements
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photographie Felix Broede
Tugan Sokhiev, direction
Denis Kozhukhin, piano
Tugan Sokhiev sait son Brahms. Dans des climats témoignant d’une urgence absolue, il déchaîne son orchestre avec une violence à peine contenue pour enflammer d’un souffle épique le long et sombre cheminement de la première symphonie, à peine éclairé par quelques envolées du premier violon et de la clarinette, et pour narrer avec animation le doux pèlerinage des Variations sur un thème de Haydn.
Denis Kozhukhin, montre dans le deuxième concerto pour piano de Serge Prokofiev une violence percussive particulièrement décapante. Mais son toucher sait, également, se colorer de franches clartés pour souligner les amples respirations qui parcourent l’œuvre. La cadence est tout simplement stupéfiante. Dans cette tempête sonore Tugan Sokhiev fait montre d’un tranchant et d’un abattage spectaculaires pour relancer les pyrotechnies de son soliste, aidé en cela par un orchestre superlatif. Triomphe et ovations appellent aussitôt un bis joué avec une retenue délicate le premier intermezzo de l’opus 117 de Brahms.
Ainsi ce concert inaugural est la meilleure introduction à la riche saison qui s’annonce.
Jean-Félix Marquette
Denis Kozhukhin, piano
Tugan Sokhiev sait son Brahms. Dans des climats témoignant d’une urgence absolue, il déchaîne son orchestre avec une violence à peine contenue pour enflammer d’un souffle épique le long et sombre cheminement de la première symphonie, à peine éclairé par quelques envolées du premier violon et de la clarinette, et pour narrer avec animation le doux pèlerinage des Variations sur un thème de Haydn.
Denis Kozhukhin, montre dans le deuxième concerto pour piano de Serge Prokofiev une violence percussive particulièrement décapante. Mais son toucher sait, également, se colorer de franches clartés pour souligner les amples respirations qui parcourent l’œuvre. La cadence est tout simplement stupéfiante. Dans cette tempête sonore Tugan Sokhiev fait montre d’un tranchant et d’un abattage spectaculaires pour relancer les pyrotechnies de son soliste, aidé en cela par un orchestre superlatif. Triomphe et ovations appellent aussitôt un bis joué avec une retenue délicate le premier intermezzo de l’opus 117 de Brahms.
Ainsi ce concert inaugural est la meilleure introduction à la riche saison qui s’annonce.
Jean-Félix Marquette
Publié le 03/10/2018 à 21:06, mis à jour le 15/09/2019 à 19:50.