Théâtre du Capitole
> 26 octobre
La Traviata
Photographies par Mirco Magliocca
C’est avec Traviata que Christophe Ghristi ouvre sa première vraie saison au Capitole: pari réussi, pari gagné! La longue ovation réservée par le public à la fin du spectacle semblait dire: enfin le retour de l’opéra à Toulouse!
C‘est donc en fanfare que s’ouvre cette nouvelle saison même si ce spectacle n’évite pas certains petits travers. La mise en scène de Pierre Rambert, parfois peu cohérente dans la succession des tableaux, se veut avant tout fastueuse et nous offre des moments somptueux comme la fête chez Flora Bervoix ou inspirés comme cette mort rédemption de Violetta. Après un premier acte très art déco, le second est plutôt années cinquante avec cette piscine digne de David Hockney avant cet acte viscontien qui annonce la mort et la tragédie irrémédiable. Violetta et Alfredo sont toujours accompagnés de leurs doubles de mort qui s’affrontent dans un pas de deux vénéneux. Frank Sorbier signe des costumes éblouissants comme cette robe d’impératrice toute de camélias rouges.
Le trio de chanteurs est tout aussi concerné. Anita Hartig est Traviata, libre, touchante et vocalement forte. Nicola Alaimo est un Giorgio Germont imposant par sa stature physique et vocale. Il est un peu dommage de l’avoir affublé au terrible et dernier acte d’un costume peu adapté avec des médailles pendantes! Airam Hernandez est un Alfredo fragile et vocalement lumineux même s’il manque parfois d’épaisseur.
George Petrou conduit avec fièvre les troupes du Capitole avec ce rien d’emphase nécessaire qui sublime la partition.
Vraiment un beau spectacle.
Marc Laborde
C‘est donc en fanfare que s’ouvre cette nouvelle saison même si ce spectacle n’évite pas certains petits travers. La mise en scène de Pierre Rambert, parfois peu cohérente dans la succession des tableaux, se veut avant tout fastueuse et nous offre des moments somptueux comme la fête chez Flora Bervoix ou inspirés comme cette mort rédemption de Violetta. Après un premier acte très art déco, le second est plutôt années cinquante avec cette piscine digne de David Hockney avant cet acte viscontien qui annonce la mort et la tragédie irrémédiable. Violetta et Alfredo sont toujours accompagnés de leurs doubles de mort qui s’affrontent dans un pas de deux vénéneux. Frank Sorbier signe des costumes éblouissants comme cette robe d’impératrice toute de camélias rouges.
Le trio de chanteurs est tout aussi concerné. Anita Hartig est Traviata, libre, touchante et vocalement forte. Nicola Alaimo est un Giorgio Germont imposant par sa stature physique et vocale. Il est un peu dommage de l’avoir affublé au terrible et dernier acte d’un costume peu adapté avec des médailles pendantes! Airam Hernandez est un Alfredo fragile et vocalement lumineux même s’il manque parfois d’épaisseur.
George Petrou conduit avec fièvre les troupes du Capitole avec ce rien d’emphase nécessaire qui sublime la partition.
Vraiment un beau spectacle.
Marc Laborde
Publié le 27/09/2018 à 21:11, mis à jour le 07/10/2019 à 07:00.