Mysterien-Kantaten
Buxtehude, Bruhns, Pachelbel
Ensemble les surprises, direction: Louis-Noël Bestion de Camboulas. Abronay éditions, 2018.
Le projet de ce disque semble au premier abord passionnant: dresser un panorama non-exhaustif de la musique en Allemagne au début XVIIe. On y croise des compositeurs connus comme Pachelbel, ou Buxtehude, ce dernier étant admiré par Bach pour ses talents d’organiste. Et d’autres un peu oubliés comme Nicolaus Bruhns, élève de Buxtehude, ou Adam Reincken. Cependant, au fil des écoutes, on reste perplexe sur la qualité de la prise de son de ce disque: très lointaine, opaque, desservant les interprètes. Au fil de l’écoute, l’auditeur reste un peu sur sa faim, n’arrive pas à rentrer totalement dans le projet musical dû à cette prise de son qui dessert les interprètes. L’ensemble les surprises nous avait enchanté dans son programme précédent: confidences sacrées, autour de la musique française du XVIIIe, avec un élan rythmique, une virtuosité donnant tout son intérêt à cette musique. Ici, certaines pièces semblent compassées, comme par exemple dans la passacaille en ré mineur de Buxtehude, où l’on aurait pu s’attendre à des contrastes plus marqués entre les parties.
N’oublions pas non plus que nous sommes en pleine époque du stylus phantasticus: les compositeurs allemands s’inspirent de leurs compatriotes italiens pour créer une musique virtuose, contrastée, et libre. La pièce Herr, wenn ich nur dir de Buxtehude en est un très bel exemple. Mailys de Villoutreys sait insuffler une sensualité touchante à son chant, (écoutez la déclamation sur le mot Herr!) etavec toute l’élégance dans les ornements de sa ligne vocale.
On peut également retrouver cette esthétique dans le De Profundis de Nicolaus Bruhns, avec de nombreuses ruptures dans le discours musical. La voix de Etienne Bazola, à la fois souple et agile avec un registre suffisamment étendu dans le grave sait donner toute sa cohérence à cette pièce.
Michel Pertile
Écouter sur Apple Music.
Le projet de ce disque semble au premier abord passionnant: dresser un panorama non-exhaustif de la musique en Allemagne au début XVIIe. On y croise des compositeurs connus comme Pachelbel, ou Buxtehude, ce dernier étant admiré par Bach pour ses talents d’organiste. Et d’autres un peu oubliés comme Nicolaus Bruhns, élève de Buxtehude, ou Adam Reincken. Cependant, au fil des écoutes, on reste perplexe sur la qualité de la prise de son de ce disque: très lointaine, opaque, desservant les interprètes. Au fil de l’écoute, l’auditeur reste un peu sur sa faim, n’arrive pas à rentrer totalement dans le projet musical dû à cette prise de son qui dessert les interprètes. L’ensemble les surprises nous avait enchanté dans son programme précédent: confidences sacrées, autour de la musique française du XVIIIe, avec un élan rythmique, une virtuosité donnant tout son intérêt à cette musique. Ici, certaines pièces semblent compassées, comme par exemple dans la passacaille en ré mineur de Buxtehude, où l’on aurait pu s’attendre à des contrastes plus marqués entre les parties.
N’oublions pas non plus que nous sommes en pleine époque du stylus phantasticus: les compositeurs allemands s’inspirent de leurs compatriotes italiens pour créer une musique virtuose, contrastée, et libre. La pièce Herr, wenn ich nur dir de Buxtehude en est un très bel exemple. Mailys de Villoutreys sait insuffler une sensualité touchante à son chant, (écoutez la déclamation sur le mot Herr!) etavec toute l’élégance dans les ornements de sa ligne vocale.
On peut également retrouver cette esthétique dans le De Profundis de Nicolaus Bruhns, avec de nombreuses ruptures dans le discours musical. La voix de Etienne Bazola, à la fois souple et agile avec un registre suffisamment étendu dans le grave sait donner toute sa cohérence à cette pièce.
Michel Pertile
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Publié le 12/07/2018 à 12:06, mis à jour le 15/09/2019 à 19:50.