Théâtre du Capitole
> 22 juin
La Clémence de Titus
Photographies par Patrice Nin
La Clémence n’est sûrement pas l’opéra de Mozart le plus célèbre, mais c’est incontestablement l’un des plus intéressant: sujet élevé proche du Cinna de Corneille et quasi intemporel, opéra séria, Mozart concluant sa trop courte existence comme il l’avait commencée…
Nous retrouvons la mise en scène de David Mc Vicar, toujours efficace avec ses guerriers finalement pas si éloignés de Games of Thrones et son empereur habillé par un lointain disciple de David…
Deux protagonistes dominent le plateau: Rachel Frenkel en Sesto et Inga Kalna en Vitellia. La première déploie une rare aisance vocale et une non moins vraie présence scénique. La seconde, au tempérament de feu, nous écrase par une voix d’airain et un réel sens de la tragédie. C’est bien ce sens qui manque au Tito de Jeremy Ovenden, assez peu crédible dans ce rôle magnifique de grandeur et d’élégance. Il semble absent et le dilemme cornélien lui est étranger. Il se révèle brusquement dans son dernier et sublime aria: voix souple, joli phrasé. Faut-il implorer notre clémence? Sabina Puertolas, Servilia, et Julie Boulianne, Annio, complètent ce quintette avec un certain brio.
Les chœurs convaincants sont à l’unisson d’un orchestre superbement dirigé par Attilio Cremonesi dans un esprit totalement mozartien, ce qui n’est pas souvent le cas dans la fosse du Capitole…
Même si La Clémence n’est peut-être pas l’opéra idéal pour clôturer une saison, cet opus est réussi.
Marc Laborde
Nous retrouvons la mise en scène de David Mc Vicar, toujours efficace avec ses guerriers finalement pas si éloignés de Games of Thrones et son empereur habillé par un lointain disciple de David…
Deux protagonistes dominent le plateau: Rachel Frenkel en Sesto et Inga Kalna en Vitellia. La première déploie une rare aisance vocale et une non moins vraie présence scénique. La seconde, au tempérament de feu, nous écrase par une voix d’airain et un réel sens de la tragédie. C’est bien ce sens qui manque au Tito de Jeremy Ovenden, assez peu crédible dans ce rôle magnifique de grandeur et d’élégance. Il semble absent et le dilemme cornélien lui est étranger. Il se révèle brusquement dans son dernier et sublime aria: voix souple, joli phrasé. Faut-il implorer notre clémence? Sabina Puertolas, Servilia, et Julie Boulianne, Annio, complètent ce quintette avec un certain brio.
Les chœurs convaincants sont à l’unisson d’un orchestre superbement dirigé par Attilio Cremonesi dans un esprit totalement mozartien, ce qui n’est pas souvent le cas dans la fosse du Capitole…
Même si La Clémence n’est peut-être pas l’opéra idéal pour clôturer une saison, cet opus est réussi.
Marc Laborde
Publié le 28/06/2018 à 18:57, mis à jour le 15/09/2019 à 19:49.