Halle aux grains
> 8 juin
Opéra funèbre
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photographies par Fay Fox, N. Razina, Fadil Berisha, Sussie Ahlburg
Tugan Sokhiev, direction; Joyce El-Khoury, soprano; Anna Kiknadzé, mezzo-soprano; Saimir Pirgu, tenor; Vitalij Kowaljow, basse; Orféon Donostiarra, chœur amateur. José Antonio Sainz Alfaro, chef de chœur.
La Messa da requiem de Giuseppe Verdi, grande fresque fervente et parfois clinquante pour double chœur, quatuor de solistes et orchestre se doit, pour une réussite complète, réunir tous ces éléments en un tout homogène. L’équation étant souvent difficilement résolue.
Ce soir, Tugan Sokhiev majore les contrastes dans une optique lyrique et spectaculaire (quatre trompettes dans les galeries annoncent le Tuba Mirum) laissant souvent de côté la dimension spirituelle de l’œuvre. Le fini instrumental semblant, par là même, souvent lui échapper.
Les quatre solistes: la soprano Joyce El-Khoury, la mezzo-soprano Anna Kiknadzé, le ténor Saimir Pirgu et la basse Vitalij Kowaljow ne déméritent en rien et forment un tout plutôt étincelant dans un sensible travail chambriste.
L’Orféon Donostiarra tonitruant mais imprécis, manque cruellement de plasticité et entache sévèrement cette vision qui demeure malheureusement extérieure.
On ne pourra louer que l’autorité de ce chef qui préfère «terrifier» son auditoire que l’émouvoir.
Jean-Félix Marquette
La Messa da requiem de Giuseppe Verdi, grande fresque fervente et parfois clinquante pour double chœur, quatuor de solistes et orchestre se doit, pour une réussite complète, réunir tous ces éléments en un tout homogène. L’équation étant souvent difficilement résolue.
Ce soir, Tugan Sokhiev majore les contrastes dans une optique lyrique et spectaculaire (quatre trompettes dans les galeries annoncent le Tuba Mirum) laissant souvent de côté la dimension spirituelle de l’œuvre. Le fini instrumental semblant, par là même, souvent lui échapper.
Les quatre solistes: la soprano Joyce El-Khoury, la mezzo-soprano Anna Kiknadzé, le ténor Saimir Pirgu et la basse Vitalij Kowaljow ne déméritent en rien et forment un tout plutôt étincelant dans un sensible travail chambriste.
L’Orféon Donostiarra tonitruant mais imprécis, manque cruellement de plasticité et entache sévèrement cette vision qui demeure malheureusement extérieure.
On ne pourra louer que l’autorité de ce chef qui préfère «terrifier» son auditoire que l’émouvoir.
Jean-Félix Marquette
Publié le 13/06/2018 à 21:59, mis à jour le 15/09/2019 à 19:50.