Halle aux grains
> 18 mai
Flammes et abysses
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photographie par Igor Cortadellas
Josep Pons, direction
Josep Pons revient à la Halle aux Grains pour notre plus grand plaisir. Ce soir, son programme associe Schumann et Schubert. Du premier, c’est l’ouverture des Scènes de Faust qui ouvre le concert. Dramatique à souhait, tendue et élégante, sombre mais sans noirceur, elle annonce avec beaucoup d’à propos la Symphonie Inachevée de Frantz Schubert qui suit.
Dans cette dernière, dès l’Allegro moderato initial, des brutales saillies abyssales structurent l’œuvre où le sentiment tragique domine jusqu’à l’Andante con moto qui garde, là encore, un visage sépulcral malgré les intenses moments d’introspection que veut y faire naître un Josep Pons particulièrement appliqué et son orchestre aux attaques nettes et tranchées.
Dans la symphonie n°2 de Robert Schumann, Josep Pons privilégie un discours clair et lumineux en allégeant la trame orchestrale mais en gardant tout le long une énergie débordante à l’image du Scherzo quasi mendelssohnnien, aussi aérien qu’enlevé. L’Allegro initial s’enflamme sur des rythmes abrasifs. L’Adagio tendre et romantique s’oppose au Finale allègre mais rageur, mais c’est toujours avec la même lisibilité, poétique en diable, qu’ils se font entendre dans une atmosphère fervente. On ne peut qu’applaudir.
Jean-Félix Marquette
Josep Pons revient à la Halle aux Grains pour notre plus grand plaisir. Ce soir, son programme associe Schumann et Schubert. Du premier, c’est l’ouverture des Scènes de Faust qui ouvre le concert. Dramatique à souhait, tendue et élégante, sombre mais sans noirceur, elle annonce avec beaucoup d’à propos la Symphonie Inachevée de Frantz Schubert qui suit.
Dans cette dernière, dès l’Allegro moderato initial, des brutales saillies abyssales structurent l’œuvre où le sentiment tragique domine jusqu’à l’Andante con moto qui garde, là encore, un visage sépulcral malgré les intenses moments d’introspection que veut y faire naître un Josep Pons particulièrement appliqué et son orchestre aux attaques nettes et tranchées.
Dans la symphonie n°2 de Robert Schumann, Josep Pons privilégie un discours clair et lumineux en allégeant la trame orchestrale mais en gardant tout le long une énergie débordante à l’image du Scherzo quasi mendelssohnnien, aussi aérien qu’enlevé. L’Allegro initial s’enflamme sur des rythmes abrasifs. L’Adagio tendre et romantique s’oppose au Finale allègre mais rageur, mais c’est toujours avec la même lisibilité, poétique en diable, qu’ils se font entendre dans une atmosphère fervente. On ne peut qu’applaudir.
Jean-Félix Marquette
Publié le 24/05/2018 à 16:25, mis à jour le 12/05/2019 à 21:34.