Halle aux grains
> 17 février
L'année 1917
Orchestre National du Capitole de Toulouse
La douzième symphonie de Dimitri Chostakovitch dite l’année 1917, composée en 1961, évoque les événements de la révolution russe. En quatre mouvements: Le Petrograd révolutionnaire, Razliv (la localité d’où Lénine commandait les opérations), Aurore le cuirassé qui se mûtina) et L’Aube de l’Humanité, elle dévoile un principe cyclique de ses éléments thématiques. Souvent mal-aimée, elle est animée d’un beau souffle épique qui la rapproche d’un immense poème symphonique célébrant la Révolution d’Octobre. Tugan Sokhiev en comprend parfaitement tous les enjeux, de même, il en souligne magistralement le caractère épique, et loin de tout clinquant, il embrase la partition pour sculpter une magnifique fresque historique gommant ainsi la dimension bassement cinématographique que d’aucuns ont voulu voir dans cette œuvre. Son orchestre est au diapason, torrents de cordes et cuivres rutilants soutenant cette optique titanesque.
Dans le concerto pour piano de Schumann, qui bénéficie cependant de l’immense talent de la pianiste russe (maintenant viennoise) Elisabeth Leonskaja, l’orchestre semble quelque peu en retrait, laissant à sa soliste à la sonorité aussi tendre qu’effusive la conduite des opérations. Celle ci manifeste une respiration et une expression sonore somptueuses qui illuminent la partition.
L’ouverture Carnaval d’Anton Dvorak qui ouvre le concert est ici animée sans réserve, et, ainsi enflammée, prépare intelligemment le public aux feux révolutionnaires de la seconde partie.
Jean-Félix Marquette
Dans le concerto pour piano de Schumann, qui bénéficie cependant de l’immense talent de la pianiste russe (maintenant viennoise) Elisabeth Leonskaja, l’orchestre semble quelque peu en retrait, laissant à sa soliste à la sonorité aussi tendre qu’effusive la conduite des opérations. Celle ci manifeste une respiration et une expression sonore somptueuses qui illuminent la partition.
L’ouverture Carnaval d’Anton Dvorak qui ouvre le concert est ici animée sans réserve, et, ainsi enflammée, prépare intelligemment le public aux feux révolutionnaires de la seconde partie.
Jean-Félix Marquette
Publié le 23/02/2012 à 09:25, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.