Opéra Bastille
> 23 novembre
La force du destin
Après un Faust très discutable, l’Opéra de Paris propose une Force du destin exemplaire tant par sa distribution que par sa mise en scène et une direction d’orchestre superlative.
Distribution homogène dominée par l’immense Léonore de Violetta Urmana qui trouve ici un rôle à sa mesure: voix ample, puissante, dominatrice. A ses côtés, le ténor Zoran Todorovitch ne démérite pas, bien au contraire. Vladimir Stoyanov est un Carlo de grande classe qui témoigne par son implication de l’urgence du rôle. Imposant, Kwangchul Youn est un Padre Guardiano tout de noblesse et de distinction à l’opposé de son contraire Nicola Alaimo, Fra Melitone tout de drôlerie.
Cette distribution soignée dans les moindres détails, comme le chirurgien de François Lis, trouve dans la lecture de Jean-Claude Auvray un écrin digne et intelligent. Inspirée par les toiles et les éclairages d’un Zurbaran, nous voici plongés dans des espaces relativement simples mais parfaitement efficaces qui arrivent à éviter les écueils d’un ouvrage aux multiples changements. Un fort beau travail!
Philippe Jordan déploie à la tête de l’orchestre de l’opéra une direction enflammée et passionnée. Il donne à entendre une vision qui ne s’appuie pas simplement sur le caractère puissant de la partition, mais aussi qui sait mettre en valeur toutes les couleurs d’un tissu orchestral ici magnifié.
Marc Laborde
Distribution homogène dominée par l’immense Léonore de Violetta Urmana qui trouve ici un rôle à sa mesure: voix ample, puissante, dominatrice. A ses côtés, le ténor Zoran Todorovitch ne démérite pas, bien au contraire. Vladimir Stoyanov est un Carlo de grande classe qui témoigne par son implication de l’urgence du rôle. Imposant, Kwangchul Youn est un Padre Guardiano tout de noblesse et de distinction à l’opposé de son contraire Nicola Alaimo, Fra Melitone tout de drôlerie.
Cette distribution soignée dans les moindres détails, comme le chirurgien de François Lis, trouve dans la lecture de Jean-Claude Auvray un écrin digne et intelligent. Inspirée par les toiles et les éclairages d’un Zurbaran, nous voici plongés dans des espaces relativement simples mais parfaitement efficaces qui arrivent à éviter les écueils d’un ouvrage aux multiples changements. Un fort beau travail!
Philippe Jordan déploie à la tête de l’orchestre de l’opéra une direction enflammée et passionnée. Il donne à entendre une vision qui ne s’appuie pas simplement sur le caractère puissant de la partition, mais aussi qui sait mettre en valeur toutes les couleurs d’un tissu orchestral ici magnifié.
Marc Laborde
Publié le 05/12/2011 à 09:40, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.