Théâtre du Capitole
> 17 novembre
La Rondine
Photographies par Patrice Nin
Moins connue que les grands opéras de Puccini, La Bohème, Madame Butterfly ou Turandot, La Rondine, de manière moins dramatique, est aussi une histoire tragique sous une apparente légèreté. Magda, (Ekaterina Bakanova), cette fille entretenue charmante connaît le grand amour avec Ruggero, (Dmytro Popov), un jeune homme de Montauban, «monté» à Paris, elle change de vie et au moment où il veut l’épouser, avec le consentement de sa mère, elle renonce, en raison de ce qu’elle est, et retourne avec son vieil amant, Rambaldo, (Gezim Myshketa). L’héroïne évoque d’autres grands rôles du bel canto: il y a du Violetta, mais ici le renoncement est absolument volontaire ce qui la rapproche de Madame Butterfly, il y a du Mimi dans la fraîcheur des sentiments partagés. C’est une jolie histoire tout en nuances et finesse servie par une mise en scène pleine de vivacité et de finesse dans des décors magnifiques qui évoquent Mucha ou Klimt avec des tenues ravissantes qui mettent en valeur les protagonistes féminines, les hommes étant d’un point de vue purement physiques nettement moins séduisants.
Si l’orchestre et le chœur sont excellents, les solistes sont moins convaincants, si l’on excepte Yuri Kissin, remarquable en Crébillon. On l’avait déjà apprécié au Capitole, notamment dans Don Carlos. Les voix féminines sont souvent trop poussées, alors que le compositeur joue toujours sur la nuance. Les cris, surtout au premier acte, désarçonnent un peu l’auditeur, car elles ne correspondent pas à l’esprit du texte tout en finesse et subtilité. Cela reste une bonne soirée qui fait espérer qu’avec le retour programmé de grandes voix, le Théâtre du capitole retrouvera son lustre et nous tout notre plaisir.
Danielle Anex-Cabanis
Si l’orchestre et le chœur sont excellents, les solistes sont moins convaincants, si l’on excepte Yuri Kissin, remarquable en Crébillon. On l’avait déjà apprécié au Capitole, notamment dans Don Carlos. Les voix féminines sont souvent trop poussées, alors que le compositeur joue toujours sur la nuance. Les cris, surtout au premier acte, désarçonnent un peu l’auditeur, car elles ne correspondent pas à l’esprit du texte tout en finesse et subtilité. Cela reste une bonne soirée qui fait espérer qu’avec le retour programmé de grandes voix, le Théâtre du capitole retrouvera son lustre et nous tout notre plaisir.
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 28/11/2017 à 22:23, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.