Théâtre du Capitole
> 1er octobre
Tiefland
Photographies Patrice Nin
Voilà qui est bien téméraire de programmer le Tiefland d’Eugen d’Albert, créé à Prague en 1903. À la croisée des chemins musicaux entre vérisme et wagnérisme, ce Tiefland est une œuvre magnifique, parfois épique, souvent terrible. Si d’Albert était considéré comme l’un des plus grand pianistes virtuoses de son temps, ce disciple de Liszt a laissé 21 opéras parmi lesquels Tiefland parfois repris à Berlin, reste son œuvre la plus connue.
Sujet rural, d’Albert campe un monde paysan sombre où l’humanité a peu de place.
Walter Stutcliffe signe une mise en scène cinématographique parfaitement aboutie. Les mouvements de foule sont bien maîtrisés et la violence des sentiments est au rendez-vous.
Le trio: Pedro, Marta, Sébastiano n’est pas sans rappeler le trio de Tosca et la mort de Sébastiano celle de Scarpia car si Rome tremblait devant ce dernier, le village tremblait devant le «Maître». Nikolai Schukoff est un Pedro sensible à la vocalité de feu. La Marta de Meagan Miller est d’une rare puissance et d’une infinie sensibilité. Sa confession de l’acte II est marquée par une infinie émotion. Vénéneux, Markus Brück campe un Sébastiano détestable.
Les chœurs sont remarquables tout comme l’orchestre conduit de main de maître par un Claus Peter Flor pugnace.
Voilà une ouverture de saison triomphale!
Marc Laborde
En savoir plus sur cet opéra:
(Cliquez sur le logo YouTube pour voir en grand)
Sujet rural, d’Albert campe un monde paysan sombre où l’humanité a peu de place.
Walter Stutcliffe signe une mise en scène cinématographique parfaitement aboutie. Les mouvements de foule sont bien maîtrisés et la violence des sentiments est au rendez-vous.
Le trio: Pedro, Marta, Sébastiano n’est pas sans rappeler le trio de Tosca et la mort de Sébastiano celle de Scarpia car si Rome tremblait devant ce dernier, le village tremblait devant le «Maître». Nikolai Schukoff est un Pedro sensible à la vocalité de feu. La Marta de Meagan Miller est d’une rare puissance et d’une infinie sensibilité. Sa confession de l’acte II est marquée par une infinie émotion. Vénéneux, Markus Brück campe un Sébastiano détestable.
Les chœurs sont remarquables tout comme l’orchestre conduit de main de maître par un Claus Peter Flor pugnace.
Voilà une ouverture de saison triomphale!
Marc Laborde
En savoir plus sur cet opéra:
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Publié le 01/10/2017 à 20:18, mis à jour le 10/09/2022 à 18:26.