Chapelle des Carmélites
> 27 août
La note bleue
Musique en dialogue aux Carmélites
Photographies par JJ. Ader
Marie-Christine Barrault dit George Sand sur Chopin en alternance avec des pièces du compositeur pour piano seul ou piano et violoncelle interprétées par Denis Pascal et Marie-Paule Milone. Cet énoncé volontairement froid et détaché, c’est pour souligner par contraste l’extraordinaire intensité de l’atmosphère créée par les trois artistes.
George Sand a beaucoup écrit sur son amant, dont elle décrit les comportements, les emballements avec une précision d’entomologiste. Elle l’adore, elle l’admire et simultanément elle s’en moque et on le sait ne lui est guère fidèle alors même qu’il se meurt. Ses textes fort bien choisis sont de tendresse et d’ironie mêlées, ce que Marie-Christine Barrault restitue admirablement, sa voix profonde module avec douceur et force des phrases qu’elle cisèle subtilement. On voit le pianiste, on l’entend pleurer, geindre et en même temps séduire, tandis que George joue avec lui, se joue de lui.
On est en plein romantisme, bien que ce soit parfois un peu grinçant. Le choix musical interprété par Denis Pascal et Marie-Paule Milone est doublement remarquable. Il permet à la fois d’apprécier la richesse des compositions de Chopin et le talent très harmonieux des deux interprètes, couple à la ville comme à la scène. Ils réussissent, ce qui est à mes yeux une prouesse, à donner de Chopin une image apaisée, parfois souriante alors que tant d’interprètes font de lui un homme essentiellement névrotique et tourmenté, apparaissant eux-mêmes comme plus ou moins perturbés, figures tragiques, démarche d’automates… Ils ont en quelque sorte «déslavisé» Chopin!
Ce premier concert d’une série prometteuse, joué à guichets fermés, est le résultat d’une fructueuse coopération entre Catherine Kaufmann-Saint-Martin et la Mairie de Toulouse. La première, qui a entre autres à son actif les concerts de Rochemontès qui ont ravi les mélomanes pendant plusieurs années, a trouvé en Marie Déqué une écoute positive. C’est la rencontre réussie entre une porteuse de projets originaux et une responsable désireuse de valoriser le patrimoine local. Quand la Chapelle sera dotée du chauffage, ce sera pleinement le réveil de la belle au bois dormant.
Danielle Anex-Cabanis
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George Sand a beaucoup écrit sur son amant, dont elle décrit les comportements, les emballements avec une précision d’entomologiste. Elle l’adore, elle l’admire et simultanément elle s’en moque et on le sait ne lui est guère fidèle alors même qu’il se meurt. Ses textes fort bien choisis sont de tendresse et d’ironie mêlées, ce que Marie-Christine Barrault restitue admirablement, sa voix profonde module avec douceur et force des phrases qu’elle cisèle subtilement. On voit le pianiste, on l’entend pleurer, geindre et en même temps séduire, tandis que George joue avec lui, se joue de lui.
On est en plein romantisme, bien que ce soit parfois un peu grinçant. Le choix musical interprété par Denis Pascal et Marie-Paule Milone est doublement remarquable. Il permet à la fois d’apprécier la richesse des compositions de Chopin et le talent très harmonieux des deux interprètes, couple à la ville comme à la scène. Ils réussissent, ce qui est à mes yeux une prouesse, à donner de Chopin une image apaisée, parfois souriante alors que tant d’interprètes font de lui un homme essentiellement névrotique et tourmenté, apparaissant eux-mêmes comme plus ou moins perturbés, figures tragiques, démarche d’automates… Ils ont en quelque sorte «déslavisé» Chopin!
Ce premier concert d’une série prometteuse, joué à guichets fermés, est le résultat d’une fructueuse coopération entre Catherine Kaufmann-Saint-Martin et la Mairie de Toulouse. La première, qui a entre autres à son actif les concerts de Rochemontès qui ont ravi les mélomanes pendant plusieurs années, a trouvé en Marie Déqué une écoute positive. C’est la rencontre réussie entre une porteuse de projets originaux et une responsable désireuse de valoriser le patrimoine local. Quand la Chapelle sera dotée du chauffage, ce sera pleinement le réveil de la belle au bois dormant.
Danielle Anex-Cabanis
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Publié le 07/09/2017 à 14:13, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.