Halle aux grains
> 27 mai
Célébration panthéiste
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photographies par Aymeric Giraudel et Marco Borggreve
Kazuki Yamada, direction
Karine Deshayes, mezzo-soprano
Chœur de femmes du Chœur du Capitole
Chœur d’enfants Les Éclats
L’immense troisième symphonie de Gustav Mahler, en six mouvements, hymne à la Création, n’impressionne pas Kazuki Yamada, qui nous en donne une version aussi exaltante que vivante.
Le premier mouvement Kräftig. Entschieden qui s’ouvre sur un déluge tellurique est particulièrement structuré, mais n’oublie jamais, à l’image du beau solo de trombone de David Locqueneux et des huit cors jouant à l’unisson, la profondeur inhérente à cet éveil de la Nature.
Dans le Tempo di menuetto noté sehr mässig qui suit un climat champêtre et poétique s’élève de l’orchestre qui reste, ici, aussi aérien que coloré.
Le Comodo. Scherzando tour à tour déchaîné et lumineux, véritable poème symphonique sylvestre, garde, tout le long, une atmosphère d’enchantement prolongé par le cor de postillon de Hugo Blacher jouant en coulisse.
Karine Deshayes hante le quatrième mouvement qui s’étire comme un songe porteur d’éternité. Les vers de Friedrich Nietzsche semblent prendre vie autour des cordes acérées, de la clarinette rieuse et de ce chant habité.
Plus brouillon, mais montrant une réelle fraicheur, le cinquième mouvement, où retentissent les deux chœurs, illustre avec merveille cette joie céleste, ici, bien palpable.
Enfin dans le Langsam. Ruhevoll. Empfunden final, à l’expressivité explosive, où quelques ombres vite dissipées subsistent, Kazuki Yamada, jamais en panne d’imagination, magnifie le lent crescendo conclusif où le martèlement des timbales semblent annoncer le triomphe ultime.
Jean-Félix Marquette
Karine Deshayes, mezzo-soprano
Chœur de femmes du Chœur du Capitole
Chœur d’enfants Les Éclats
L’immense troisième symphonie de Gustav Mahler, en six mouvements, hymne à la Création, n’impressionne pas Kazuki Yamada, qui nous en donne une version aussi exaltante que vivante.
Le premier mouvement Kräftig. Entschieden qui s’ouvre sur un déluge tellurique est particulièrement structuré, mais n’oublie jamais, à l’image du beau solo de trombone de David Locqueneux et des huit cors jouant à l’unisson, la profondeur inhérente à cet éveil de la Nature.
Dans le Tempo di menuetto noté sehr mässig qui suit un climat champêtre et poétique s’élève de l’orchestre qui reste, ici, aussi aérien que coloré.
Le Comodo. Scherzando tour à tour déchaîné et lumineux, véritable poème symphonique sylvestre, garde, tout le long, une atmosphère d’enchantement prolongé par le cor de postillon de Hugo Blacher jouant en coulisse.
Karine Deshayes hante le quatrième mouvement qui s’étire comme un songe porteur d’éternité. Les vers de Friedrich Nietzsche semblent prendre vie autour des cordes acérées, de la clarinette rieuse et de ce chant habité.
Plus brouillon, mais montrant une réelle fraicheur, le cinquième mouvement, où retentissent les deux chœurs, illustre avec merveille cette joie céleste, ici, bien palpable.
Enfin dans le Langsam. Ruhevoll. Empfunden final, à l’expressivité explosive, où quelques ombres vite dissipées subsistent, Kazuki Yamada, jamais en panne d’imagination, magnifie le lent crescendo conclusif où le martèlement des timbales semblent annoncer le triomphe ultime.
Jean-Félix Marquette
Publié le 30/05/2017 à 22:05, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.