Halle aux grains
> 25 mars
Larmes et sourires
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photo par Felvégi Andrea
Christian Zacharias, direction et piano
Soliste et chef accompli, spécialiste du classicisme viennois, Christian Zacharias nous offre un concert remarquable par la pertinence de son programme et, surtout, l’exécution de celui ci.
Sa seconde intégrale des concertos pour piano de Mozart qu’il a réalisé de son piano à la tête de l’Orchestre de chambre de Lausanne a fait date.
Ce soir, sa lecture du dix-septième concerto associe avec une rare maîtrise un élégant modelage formel et un énoncé particulièrement poétique. Son touché très créatif varie avec délice les différents climats de l’œuvre et l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, extasié par tant de brio, répond comme un seul homme aux subtiles inflexions de cet animateur hors pair.
Le délicat équilibre entre la dimension symphonique et le discours chambriste de cette page ensoleillée est toujours atteint et le visage le plus pur de l’univers mozartien resplendit comme rarement.
A ce chef d’œuvre, Christian Zacharias associe fort intelligemment la musique de Franz Schubert: la musique de scène de Rosamunde et la symphonie «inachevée».
Pour cette dernière, il choisit d’en faire précéder les deux mouvements achevés par l’entracte n°1 de Rosamunde, créant, ainsi, une œuvre nouvelle par cette introduction tragico-lyrique. Tourmentée, quasi hantée, cette «inachevée» atteint des sommets où à l’ardeur rythmique s’oppose une respiration délicate comme suspendue entre ombre et lumière.
La musique de ballet et les deux autres entractes de Rosamunde donnés avant le concerto participent à la même esthétique et sont joués avec le même entrain et anticipent la profondeur de la symphonie qui clôt ce concert sur une angoisse romantique.
Jean-Félix Marquette
Soliste et chef accompli, spécialiste du classicisme viennois, Christian Zacharias nous offre un concert remarquable par la pertinence de son programme et, surtout, l’exécution de celui ci.
Sa seconde intégrale des concertos pour piano de Mozart qu’il a réalisé de son piano à la tête de l’Orchestre de chambre de Lausanne a fait date.
Ce soir, sa lecture du dix-septième concerto associe avec une rare maîtrise un élégant modelage formel et un énoncé particulièrement poétique. Son touché très créatif varie avec délice les différents climats de l’œuvre et l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, extasié par tant de brio, répond comme un seul homme aux subtiles inflexions de cet animateur hors pair.
Le délicat équilibre entre la dimension symphonique et le discours chambriste de cette page ensoleillée est toujours atteint et le visage le plus pur de l’univers mozartien resplendit comme rarement.
A ce chef d’œuvre, Christian Zacharias associe fort intelligemment la musique de Franz Schubert: la musique de scène de Rosamunde et la symphonie «inachevée».
Pour cette dernière, il choisit d’en faire précéder les deux mouvements achevés par l’entracte n°1 de Rosamunde, créant, ainsi, une œuvre nouvelle par cette introduction tragico-lyrique. Tourmentée, quasi hantée, cette «inachevée» atteint des sommets où à l’ardeur rythmique s’oppose une respiration délicate comme suspendue entre ombre et lumière.
La musique de ballet et les deux autres entractes de Rosamunde donnés avant le concerto participent à la même esthétique et sont joués avec le même entrain et anticipent la profondeur de la symphonie qui clôt ce concert sur une angoisse romantique.
Jean-Félix Marquette
Publié le 18/04/2017 à 21:21, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.