Théâtre du Capitole
> 10 mars
Ernani, bataille gagnée !
Photographies par Patrice Nin
Excellente idée que de programmer Ernani de Verdi, la dernière représentation de cet ouvrage de jeunesse de Verdi sur la scène du Capitole remonterait aux années 30… c’est dire! Même si Hugo est loin, tous les ressorts du mélodrame verdien sont là: passion, jalousie, haine, sens du devoir, de la grandeur…
Petite difficulté la mise en scène de Brigitte Jacques-Wajeman, huée le soir de la première… pourquoi huer quelque chose qui n’existe pas! Tout au mieux, Brigitte Jacques-Wajeman a réglé quelques entrées et sorties! Les costumes sont d’une totale laideur, pauvre Tamara Wilson! Oublions cela et concentrons nous sur la distribution.
Il faut quatre grands rôles, ils sont bien là. Tamara Wilson est une Elvira tout à fait convaincante qui tient fort bien sa place dans des ensembles imposants. Alfred Kim, malgré son timbre ingrat, campe un Ernani qui porté par ses pairs réussit à s’imposer. Vitaliy Bilyy fait mouche dans son monologue de l’acte III, belle ligne de chant, il est Charles Quint. Cependant, c’est bien à Michele Pertusi que revient la palme de cette soirée: style parfait, vocalité sans faille, élégance du jeu sans excès aucun, la noirceur semble lui convenir dans ce rôle terrible: du grand art.
Il faut aussi mentionner l’excellent travail des chœurs et leur engagement. Le jeune et talentueux chef Evan Rogister dirige les troupes du Capitole avec passion et fougue donnant tout son sens à ce Verdi tempétueux, justement ce qui manque dans la mise en scène… Evan Rogister nous donne là une belle lecture.
Bataille gagnée pour une belle soirée lyrique.
Marc Laborde
Petite difficulté la mise en scène de Brigitte Jacques-Wajeman, huée le soir de la première… pourquoi huer quelque chose qui n’existe pas! Tout au mieux, Brigitte Jacques-Wajeman a réglé quelques entrées et sorties! Les costumes sont d’une totale laideur, pauvre Tamara Wilson! Oublions cela et concentrons nous sur la distribution.
Il faut quatre grands rôles, ils sont bien là. Tamara Wilson est une Elvira tout à fait convaincante qui tient fort bien sa place dans des ensembles imposants. Alfred Kim, malgré son timbre ingrat, campe un Ernani qui porté par ses pairs réussit à s’imposer. Vitaliy Bilyy fait mouche dans son monologue de l’acte III, belle ligne de chant, il est Charles Quint. Cependant, c’est bien à Michele Pertusi que revient la palme de cette soirée: style parfait, vocalité sans faille, élégance du jeu sans excès aucun, la noirceur semble lui convenir dans ce rôle terrible: du grand art.
Il faut aussi mentionner l’excellent travail des chœurs et leur engagement. Le jeune et talentueux chef Evan Rogister dirige les troupes du Capitole avec passion et fougue donnant tout son sens à ce Verdi tempétueux, justement ce qui manque dans la mise en scène… Evan Rogister nous donne là une belle lecture.
Bataille gagnée pour une belle soirée lyrique.
Marc Laborde
Publié le 13/03/2017 à 19:01, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.