Halle aux grains
> 9 décembre
Le temps des héros
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photographie ONCT
Tugan Sokhiev, direction, Jean-Yves Thibaudet, piano.
Le concerto pour piano d’Aram Khatchatourian date de 1936 et fut créé à Moscou en 1937 par Lev Oborine, le dédicataire. Adopté très vite par de grands pianistes: Moura Lympany, William Kapell, Alicia de Larrocha ou Philippe Entremont qui l’ont enregistré, il est maintenant inscrit durablement dans le grand répertoire.
En trois mouvements: Allegro ma non troppo e maestoso, Andante con anima et Allegro brillante, il met particulièrement en valeur la virtuosité de son interprète. De cette qualité, Jean-Yves Thibaudet n’en manque pas. Il s’empare de la partition avec une autorité rare et délivre un déluge irrépressible de notes de feu tout le long du premier mouvement, dans le deuxième, alangui mais toujours sur le qui-vive, il ose un dialogue inquiétant mais intrépide avec le flexatone, instrument à percussion métallique rare dans nos orchestres symphoniques, enfin, dans le dernier, il s’envole littéralement tel un super-héros de bande dessinée sans oublier de swinguer merveilleusement. L’Orchestre National du Capitole de Toulouse, où percussions et clarinette basse se distinguent, aux mains du superlatif Tugan Sokhiev, explose le cadre motorique où s’ébat ce magnifique soliste.
Trés applaudi, ce dernier nous ravit encore avec une œuvre rare donnée en bis: le Prélude pathétique de Shura Cherkassy.
Après l’entracte, Ein Heldenleben de Richard Strauss, trouve, sous la baguette lyrique de Tugan Sokhiev, cet aspect grandiose, typique du compositeur, accentué ici ou là, par des élans de cruauté ou, au contraire, matiné par des effets burlesques, gage d’une interprétation vivante.
Jean-Félix Marquette
Le concerto pour piano d’Aram Khatchatourian date de 1936 et fut créé à Moscou en 1937 par Lev Oborine, le dédicataire. Adopté très vite par de grands pianistes: Moura Lympany, William Kapell, Alicia de Larrocha ou Philippe Entremont qui l’ont enregistré, il est maintenant inscrit durablement dans le grand répertoire.
En trois mouvements: Allegro ma non troppo e maestoso, Andante con anima et Allegro brillante, il met particulièrement en valeur la virtuosité de son interprète. De cette qualité, Jean-Yves Thibaudet n’en manque pas. Il s’empare de la partition avec une autorité rare et délivre un déluge irrépressible de notes de feu tout le long du premier mouvement, dans le deuxième, alangui mais toujours sur le qui-vive, il ose un dialogue inquiétant mais intrépide avec le flexatone, instrument à percussion métallique rare dans nos orchestres symphoniques, enfin, dans le dernier, il s’envole littéralement tel un super-héros de bande dessinée sans oublier de swinguer merveilleusement. L’Orchestre National du Capitole de Toulouse, où percussions et clarinette basse se distinguent, aux mains du superlatif Tugan Sokhiev, explose le cadre motorique où s’ébat ce magnifique soliste.
Trés applaudi, ce dernier nous ravit encore avec une œuvre rare donnée en bis: le Prélude pathétique de Shura Cherkassy.
Après l’entracte, Ein Heldenleben de Richard Strauss, trouve, sous la baguette lyrique de Tugan Sokhiev, cet aspect grandiose, typique du compositeur, accentué ici ou là, par des élans de cruauté ou, au contraire, matiné par des effets burlesques, gage d’une interprétation vivante.
Jean-Félix Marquette
Publié le 16/12/2016 à 07:30, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.