Halle aux grains
> 19 novembre
Haendel en Italie
Grands Interprètes
Photographies par Uli Weber et Marco Borggreve
Il est des concerts sans âme, routiniers, des concerts surprenants, étonnants et plus rarement des concerts magiques. Le récital de la jeune soprano russe Julia Lezhneva est bien de ces derniers.
Parfaitement accompagnée par l’ensemble La Voce Strumentale et son charismatique violon solo Dmitry Sinkovsky, nous avons assisté à une vraie fête musicale.
Intéressons-nous d’abord à la partie instrumentale, les concerti se succèdent: Telemann, Vivaldi, Corelli. L’esprit est là, bien là: dynamisme des tempi, rigueur du jeu, vivacité des attaques. Il faut souligner l’incroyable concerto pour luth de Vivaldi avec Luca Pianca, éblouissant de sensibilité, peut-être la quintessence de l’œuvre du prêtre roux.
Julia Lezhneva a des allures de petit lutin facétieux notamment dans sa robe rouge de la seconde partie. La voix est remarquable de sensibilité et de flexibilité, de technique aussi sans jamais tomber dans l’excès… Haendel est sublimé, son Salve Regina est donné avec une émotion palpable toute de retenue et de piété: magique.
Dans le Triomphe du Temps et de la Désillusion, notre magicienne donne à entendre la joie, la force de la jeunesse, puis c’est la désillusion, terrible, l’hiver de la vie.
Les sons filés impressionnent, la pyrotechnie vocale tout autant: quel art!
Les bis se succèdent avec cet incroyable duo avec Dmitry Sinkovsky. C’est la fête de la musique, de l’art. Puis c’est l’illustre Lascia du maestro saxon, le temps s’arrête comme à l’époque de Farinelli, tout est dit, plus de musique, la fête est finie, reste la magie d’un concert d’exception.
Marc Laborde
Parfaitement accompagnée par l’ensemble La Voce Strumentale et son charismatique violon solo Dmitry Sinkovsky, nous avons assisté à une vraie fête musicale.
Intéressons-nous d’abord à la partie instrumentale, les concerti se succèdent: Telemann, Vivaldi, Corelli. L’esprit est là, bien là: dynamisme des tempi, rigueur du jeu, vivacité des attaques. Il faut souligner l’incroyable concerto pour luth de Vivaldi avec Luca Pianca, éblouissant de sensibilité, peut-être la quintessence de l’œuvre du prêtre roux.
Julia Lezhneva a des allures de petit lutin facétieux notamment dans sa robe rouge de la seconde partie. La voix est remarquable de sensibilité et de flexibilité, de technique aussi sans jamais tomber dans l’excès… Haendel est sublimé, son Salve Regina est donné avec une émotion palpable toute de retenue et de piété: magique.
Dans le Triomphe du Temps et de la Désillusion, notre magicienne donne à entendre la joie, la force de la jeunesse, puis c’est la désillusion, terrible, l’hiver de la vie.
Les sons filés impressionnent, la pyrotechnie vocale tout autant: quel art!
Les bis se succèdent avec cet incroyable duo avec Dmitry Sinkovsky. C’est la fête de la musique, de l’art. Puis c’est l’illustre Lascia du maestro saxon, le temps s’arrête comme à l’époque de Farinelli, tout est dit, plus de musique, la fête est finie, reste la magie d’un concert d’exception.
Marc Laborde
Publié le 24/11/2016 à 20:14, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.